Le Portugal s’est imposé 9 – 0 face au Luxembourg ce lundi. Une victoire tonitruante, impressionnante, mais surtout aux antipodes de celle face à la Slovaquie 3 jours plus tôt.
Après la maigre victoire du Portugal face à la Slovaquie (0 – 1), les fans de la Seleção s’étaient fait porte-parole de l’art et la manière, soutenant que les trois points ne suffisaient pas à essuyer une prestation somme toute décevante. Alors face au Luxembourg, les coéquipiers de Bruno Fernandes les ont pris au mot, peut-être un peu trop. Et ce n’est pas seulement une question d’art, de manière ou de spectacle, mais d’une destruction pure et dure, par neuf buts à zéro.
PortuRégal
Face à la Slovaquie, plusieurs problématiques ont été soulevées. Dans l’intensité d’abord, avec ou sans ballon, où lorsqu’il était question de ressortir face au pressing des hommes de Francesco Calzona, les portugais peinaient terriblement à le faire proprement. Balle au pied, c’était principalement par un circuit de passe lent et sans rythme, initié par les deux centraux et le gardien, que les actions démarraient. À la perte ou en situation défensive, même problème : un pressing timide, scolaire et surtout inefficace.
Contre le Luxembourg, le Portugal s’y est pris autrement. Pas question de laisser le ballon à leurs adversaires, ni de se regarder dans le blanc des yeux en phase de construction. Constamment mis sous pression, les Luxembourgeois ont alors été amenés à faire des erreurs. C’est notamment l’une d’elle qui précède le second but portugais. À la mi-temps, les chiffres étaient sans équivoque : 13 frappes à 0, 70% de possession ; les frères Thill ne pouvaient que constater la différence de niveau entre les deux équipes, assis sur le banc.
Vu du banc, puis sur le terrain, Vincent et Sébastien ont aussi et surtout eu à maudire tous les interprètes portugais qui ont été au rendez-vous : qu’il s’agisse de Gonçalo Ramos, Rafael Leão ou Bruno Fernandes, puis de João Félix et Ricardo Horta. Cette fois-ci, la notion de plaisir n’a pas été laissée sur les terrains d’entraînement. Les lusitaniens ont pu étaler toute leur classe, comme cette trivela de Bruno Fernandes, cette réception de Gonçalo Ramos sur le second but, où cette frappe de João Félix pleine lucarne.
Bien parti pour disputer l’Euro, il reste dorénavant 4 journées de qualifications au Portugal. D’ici-là, Roberto Martinez et ses hommes continueront de se préparer, et tenteront de se qualifier au plus vite et de mettre en place un jeu fiable et identifiable. Ils pourront également ne pas lâcher leur étreinte dans ce groupe J, et chercher les 10 victoires en éliminatoires. Ce qui n’est jamais arrivée dans leur histoire.