Le Portugal est fixé. Dans un peu plus de sept mois, Cristiano Ronaldo et les siens affronteront successivement le Ghana, l’Uruguay et la Corée du Sud. Un groupe à première vue abordable.
Précédé par une cérémonie qui en aura ennuyé plus d’un, le tirage au sort de la Coupe du Monde 2022 a donné son verdict. Tête de série, le Portugal a tiré l’Uruguay, la Corée du Sud, puis le Ghana. Trois adversaires à sa portée mais contre qui la Seleção ne partage pas de très bons souvenirs.
Portugal – Ghana : 2-1 et puis s’en va
Souvenir d’un mondial raté en tout point. En 2014, lors de la troisième et dernière journée du groupe G, le Portugal et le Ghana s’affrontaient. Défaits lourdement par l’Allemagne (0-4) puis accrochés par les Etats-Unis (2-2), les coéquipiers de Cristiano Ronaldo devaient s’imposer en marquant le plus de buts possible s’ils espéraient pouvoir se qualifier. Il n’en fut rien. Les USA s’étaient inclinés d’un but seulement (0-1) et le Portugal n’avait réussi à prendre le dessus sur les Super Eagles qu’en toute fin de rencontre (2-1).
Qu’est-ce que ça vaut aujourd’hui ? Pas grand chose à vrai dire. Le Ghana a totalement raté sa CAN en janvier dernier et s’est qualifié in extremis face au Nigeria pour la Coupe du Monde. Certains bruits de couloirs avancent que l’équipe pourrait être renforcée par les venues de Tariq Lamptey et Callum Hudson-Odoi.
Portugal – Uruguay : la revanche de 2018
L’amertume est toujours bien présente. En 2018, l’Uruguay et le Portugal s’étaient retrouvés en 1/8ème de finale de la Coupe du Monde. Malgré un match abouti de la part des portugais, c’est un Edinson Cavani touché par la grâce ce soir-là, qui est venu les éliminer à lui seul de deux superbes envolées.
Qu’est-ce que ça vaut aujourd’hui ? Toujours une équipe aussi compliquée à manœuvrer. Des cadres vieillissant (Cavani, Suarez et Godin) mais très bien entourés (Valverde, Bentancur ou Nunez pour ne citer qu’eux). L’Uruguay a fini troisième de la zone AmSud, loin derrière l’Argentine et le Brésil.
Corée du Sud – Portugal : retrouvailles désenchantées
La rencontre face à la Corée du Sud sera l’occasion pour le Portugal de retrouver Paulo Bento. International portugais puis sélectionneur de la Seleção de 2010 à 2014, l’histoire entre les deux partis s’était conclue sur une note négative. L’ancien milieu de terrain était à la tête de l’équipe lors du naufrage de la Coupe du Monde 2014, et n’avait pas saisi la dernière chance accordée par la FPF en s’inclinant lors de la première journée des qualifs pour l’Euro 2016. C’en était trop. Fernando Santos est venu lui succéder.
Le Portugal garde également un amer souvenir de la Corée du Sud puisque en 2002, ces derniers avaient battu la Seleção (dans laquelle Paulo Bento était titulaire) qui avait alors terminé 3ème de son groupe. Les Sud-coréens étaient parvenus à aller jusqu’en demi-finale : la meilleure performance de leur histoire. Une autre revanche à prendre 20 ans après ?
Qu’est-ce que ça vaut aujourd’hui ? Le niveau global de la zone Asie est assez faible. Compliqué de se faire un avis dessus. L’excellent Heung-Min Son porte l’attaque coréenne, aux côtés de Hee-Chan Hwang qui évolue chez les Wolves et de Ui-Jo Hwang buteur régulier en Ligue 1.
Première place obligatoire pour le Portugal ?
Comme démontré depuis de long mois maintenant, le Portugal n’est pas infaillible. Loin de là. Seconds de leur groupe de qualification, les hommes de Fernando Santos ont dû passer par les barrages, étape qu’ils n’avaient plus connu depuis 2013. L’équipe n’a pourtant jamais été aussi imposante. Les joueurs qui la composent évoluent dans les plus grands clubs d’Europe, mais confronté aux limites du sélectionneur, le groupe peine à être à la hauteur des attentes.
Le Portugal part certainement favori sur le papier, mais depuis sa prise en fonction, les phases de groupe sous les commandes de l’ingénieur ne plaident pas en sa faveur. Meilleur 3ème en 2016, 2nd dans un mouchoir de poche en 2018, puis de nouveau meilleur 3ème en 2021; le doute est permis. Il est également important de noter que les groupes G et H sont affiliés, et que donc les premiers affronteront les seconds. Le Portugal pourrait potentiellement éviter le Brésil dès les huitièmes, à condition que les deux écuries finissent à la même position.
