Un but, quand il est précédé d’une passe ou d’un centre, c’est le travail d’au moins deux joueurs. Alors Alejandro Garnacho devrait remercier Diogo Dalot, avant que ce dernier ne tombe inévitablement dans l’oubli.
Ce dimanche face à Everton, Alejandro Garnacho a marqué l’un, si ce n’est le plus beau but de l’année. À la retombée d’un centre fuyant de Diogo Dalot, l’attaquant argentin est venu reprendre le cuire d’un extraordinaire retourné venu se loger dans la lucarne de Jordan Pickford.
Diogo Dalot, qui s’offrait par la même occasion sa première passe décisive cette saison, s’est empressé après la rencontre de demander à son coéquipier de l’inviter à la cérémonie Puskas, qui récompense le plus beau but de l’année. Une réflexion balancée sur le ton de l’humour mais loin d’être anodine. Car il le sait mieux que quiconque ; cette passe, c’est celle d’un Dani Carvajal pour Cristiano Ronaldo, en demi-finale de Ligue des champions face à la Juventus. Celle d’un joueur qui, le temps d’un geste, a transcendé sa condition de footballeur pour s’installer sur son canapé, ou sur les sièges d’un stade qui s’apprête à exalter. Celle d’un passeur qui s’attendait à une banale tête ou, au mieux, à une reprise de volée. Et qui se retrouve au finale à être crédité sur l’un des plus beaux buts de l’année.
Mais cette passe, c’est aussi celle d’un joueur que l’on reverra des millions de fois sans jamais vraiment le voir. Car la star de la vidéo qui sera jouée et rejouée, c’est bien le buteur, qui sur un éclair de génie, est venu associer son but aux termes « magnifique », « splendide » ou encore « anthologique ».