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Seleção

Euro 2024 : Rafael Leão, la compétition de la maturité ?

Si les attentes autour de la sélection portugaise sont plus élevées que jamais pour l’Euro 2024, c’est en partie le résultat de l’émergence de talents comme Rafael Leão. Mais derrière son joli sourire et ses célébrations de surfeur se cachent des prestations en demi-teinte, qu’il ferait mieux de corriger, sous peine de se faire doubler.

Au Portugal, Cristiano Ronaldo n’est plus tout seul. Fini l’époque où le quintuple Ballon d’Or se devait d’être à la construction, à la dernière passe et à la finalisation. Fini – ou presque – l’époque où l’on ne parlait exclusivement que du « Portugal de Cristiano Ronaldo ». La Seleção a fait peau neuve. Désormais, elle est un nid à prospects et à figures dont la place sur l’échiquier du football européen n’est plus à prouver. 

Toutefois, parmi cet amas de joueurs talentueux, certains peinent à afficher en sélection le même niveau que celui auquel ils nous habituent en club. Preuve que n’est pas CR7 qui veut. C’est notamment le cas pour Rafael Leão, qui est aujourd’hui l’un des noms les plus en vogue dans la planète foot. Et pour cause, l’ailier qui a tout récemment soufflé sa 25e bougie sort de trois excellentes saisons à l’AC Milan – ou à minima de très bonne facture. Orphelin de Kylian Mbappé, le PSG songerait même à en faire son remplaçant, rien que ça.

Mais sous le maillot rouge, Rafa perd de sa magie. Ses performances sont inégales, frustrantes, parfois caricaturales ; en bref, il ne parvient pas à s’affirmer. Pourtant, ce ne sont pas les opportunités qui manquent. Après une Coupe du monde au Qatar, durant laquelle Fernando Santos a volontairement décidé de se passer de lui, l’ancien lillois est progressivement devenu un joueur de premier plan suite à la nomination de Roberto Martinez. 

Titulaire à cinq reprises lors des huit matchs de qualifications à l’Euro auxquels il pouvait prendre part (il en manque deux pour blessure), il n’inscrit finalement qu’un seul but, et délivre deux passes décisives. Tous face au Luxembourg, que le Portugal a atomisé 6 puis 9 – 0. En dehors de ça, l’impression que laisse le natif d’Almada est nettement en dessous des attentes.

Quel rôle à l’Euro ?  

Lors des trois matchs de préparation de l’équipe portugaise, face à la Finlande, la Croatie puis l’Irlande, Rafael Leão a disputé 45 minutes à chaque rencontre. Son concurrent direct, João Félix – à moins que Pedro Neto ne vienne jouer les trouble-fête – a joué un total de 90 minutes. Plutôt timide face à la Finlande, l’ancien Benfiquista, qui n’est pas bien plus avancé que Way 45 en sélection, a le mérite d’avoir ouvert le score contre les irlandais. 

Malgré tout, face à la Tchéquie mardi prochain, le petit protégé de Zlatan Ibrahimovic devrait débuter d’entrée de jeu. Ne serait-ce que pour bousculer, comme peu de joueurs peuvent le faire, l’arrière-garde tchèque qui devrait passer le plus clair de son temps dans ses 30 derniers mètres. À moins que Roberto Martinez, motivé par la sainte flexibilité tactique qu’il chérit tant, nous surprenne en alignant Cristiano Ronaldo et Diogo Jota…

Quoi qu’il en soit, Leão a largement de quoi faire pencher la balance en sa faveur. Mais dans une compétition comme l’Euro, les promesses ne suffisent pas, seuls les actes comptes.

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