Dans une interview accordée au quotidien portugais A Bola, Fernando Santos est revenu en long en large et en travers sur la dernière Coupe du monde, dont sa gestion du cas Cristiano Ronaldo.
Sélectionneur du Portugal durant presque une décennie, Fernando Santos a été démis de ses fonctions après la défaite de la Seleção en quart de finale de la Coupe du monde 2022. Défait par le Maroc sur le score d’un but à zéro, ce dernier avait décidé de se passer de Cristiano Ronaldo dans son onze titulaire pour la seconde fois d’affilée. Très critiqué pour ce choix, le Mister s’en est expliqué pour le quotidien portugais A Bola :
“Il y a eu un moment dans sa carrière qui a été très difficile. Au cours du second semestre de 2022, il a vécu six mois terribles. Même du point de vue mental. Cela a commencé avec le malheur qui s’est abattu sur sa famille, que personne d’entre nous ne souhaiterait vivre (Cristiano Ronaldo a perdu l’un de ses enfants). Ce moment l’a profondément affecté, puis il y a eu la partie sportive. Il n’a pas fait de pré-saison et ne s’est pas entraîné durant deux mois. Ensuite, il est revenu à Manchester United, mais il a été à peine utilisé.
Si vous me demandez si Cristiano Ronaldo était au sommet physiquement et individuellement, je vous dirais que oui. Il l’était parce qu’il le sera toujours. Personne ne prend mieux soin de son corps et de ses performances que lui. Si nous devions faire des tests individuels, il serait en haut de la liste. Il n’y a aucun doute à ce sujet. (…) Quoi qu’il en soit, en termes de rythme de jeu, c’était le pire moment pour lui. Il n’avait pas de rythme. Nous avons essayé, lors des matchs avant la Coupe du monde, et ensuite au début de la Coupe du monde elle-même, de le remettre dans le rythme du jeu, car c’est ce qui lui manquait. » explique-t-il d’abord.
“C’était une décision stratégique. Tout d’abord, je devais penser à l’équipe. Je pensais que c’était la meilleure décision du point de vue stratégique. Moi et mon staff technique, comme vous le comprendrez, avons discuté de ce sujet, ce n’était pas une décision légère. Il y avait aussi la dimension personnelle, d’amitié et d’autres facteurs, car il (Cristiano Ronaldo) avait un poids important, c’est vrai. Mais j’avais une décision stratégique majeure en tête, je pensais que c’était la meilleure option. Cela ne signifie pas que Cristiano Ronaldo ne devait pas entrer, car il allait entrer, et il aurait même pu commencer le match suivant.
Cependant, la rencontre face à la Suisse s’est tellement bien déroulée (victoire 6 – 1) qu’il n’y avait aucune raison de changer pour le match suivant. J’ai seulement remplacé un joueur, William Carvalho par Ruben Neves.”