En manque de temps de jeu et de repère depuis son arrivée au PSG cet été, Gonçalo Ramos pourrait bien saisir la maigre opportunité qui se présente à lui ce dimanche soir (20h45) puisque les parisiens affrontent le modeste club de Revel en 32es de finale de la Coupe de France.
Trois ans après la perte d’Edinson Cavani, le Paris Saint-Germain, qui a préféré s’appuyer sur un trio d’attaque sans n°9 composé de Mbappé, Neymar et Messi, jusqu’au départ des deux derniers cités, s’est enfin lancé en quête d’un avant-centre référent cet été. Pour cela, le club de la capitale a frappé fort. Et par deux fois. D’abord en recrutant l’attaquant du SL Benfica, Gonçalo Ramos – qui s’était fait un nom quelques mois auparavant en inscrivant un triplé en 8es de finale de Coupe du monde et en reléguant un certain Cristiano Ronaldo sur le banc par la même occasion – puis en enregistrant, dans les derniers instants du mercato, la venue de Randal Kolo Muani.
Pour s’attacher les services des deux joueurs, le PSG a déboursé pas moins de 160 millions d’euros. 65 pour le portugais, dont le prêt initial s’est transformé en transfert définitif en novembre dernier, et 95 pour le français.
Nº4 de la hiérarchie ?
Le décor est planté. Goncalo Ramos, qui n’a que 22 ans, débarque donc dans l’un des clubs les plus importants du monde, à la fois sportivement et médiatiquement parlant, pour pallier un manque longtemps ignoré par son nouvel employeur. Il est également soumis à une concurrence dès son arrivée, face à un joueur qui, grâce à son passif avec certains joueurs parisiens et sa nationalité, possède déjà une longueur d’avance.
Titulaire lors des deux premières journées de Ligue 1, en raison des transferts tardifs de Kolo Muani et Dembélé et de l’écartement temporaire de Mbappé, le natif de Olhao montre des signes positifs sans pour autant crever l’écran. Chose qu’un autre joueur, pas forcément présenté comme un potentiel concurrent lors de son arrivée, l’été dernier également, est parvenu à faire lors des deux journées suivantes : Marco Asensio. Bien connu de Luis Enrique qui a été son sélectionneur en équipe d’Espagne, l’ancien madrilène réalise deux très bonnes performances face au RC Lens et l’Olympique Lyonnais, ponctuées au total par deux buts et une passe décisive.
Dans la foulée, l’ancien madrilène se blesse sérieusement et est écarté des terrains pendant plus de deux mois et demi. Cette situation, Gonçalo Ramos n’en tire aucun profit et perd même davantage de terrain. Depuis la mi-août, le portugais n’a inscrit que trois buts – un doublé face à l’Olympique de Marseille, et un but contre l’AS Monaco après deux mois de disette – et ne convainc pas son entraîneur qui lui préfère Kolo Muani puis Mbappé, repositionné dans l’axe. Pire encore, il n’a disputé que 7 minutes de jeu depuis le 28 novembre (temps additionnel non compris) et n’a pas participé au festivité lors du trophée des champions face à Toulouse malgré l’avantage du PSG (2 – 0).
En dépit des difficultés qu’il encontre, Gonçalo Ramos peut encore largement inverser la tendance. Les premiers mois de Randal Kolo Muani ne sont pas une réussite non plus et Marco Asensio peine à réitérer ses très bons débuts. Kylian Mbappé, qui préfère son côté gauche, pourrait quant à lui ne pas s’éterniser dans l’axe.
Que ce soit avec Benfica ou la sélection portugaise, celui qui célèbre à la manière d’un cow-boy l’a déjà démontré à de nombreuses reprises ; il sait être un attaquant de très grande qualité. À lui de le prouver à nouveau sur le terrain, dans un contexte loin d’être évident mais foncièrement révélateur.