Ce soir, le FC Barcelone de João Félix reçoit Antwerp dans le cadre de la première journée de la phase de groupes de la Ligue des champions. Arrivé cet été en Catalogne et déjà buteur ce week-end, l’international portugais semble être fin prêt à faire passer sa carrière à une étape supérieure.
L’échantillon est maigre, futile même pour certains, mais en 64 minutes de football samedi dernier, João Félix a donné aux supporters barcelonais ce à quoi Cruyff, Ronaldinho ou encore Léo Messi les avaient habitués avant lui : du spectacle. Dans une équipe aseptisée depuis le départ de ses plus brillantes étoiles, João, tout comme son compatriote Cancelo, est venu leur rappeler que l’ADN catalan était avant tout synonyme de plaisir. Un plaisir que lui-même partage puisque, fraîchement élu homme du match, l’attaquant de 23 ans est venu chanter les louanges du club : “Je suis content, c’est un bon endroit pour moi, ma famille et mes amis, et je suis très heureux ici.”
Le retour du n°10 ?
Sur le papier face au Real Bétis, João Félix était annoncé comme ailier gauche. Mais en réalité, le n°14 s’est davantage retrouvé derrière Robert Lewandowski, tandis que son latéral, Alejandro Baldé, prenait d’assaut le couloir. C’est d’ailleurs bel et bien dans une position axiale qu’il est venu influer significativement sur la seconde réalisation des Blaugrana. Dos au but, il a, tel un radar, “scanné” plus de 10 fois le positionnement de son attaquant et des défenseurs l’entourant afin d’ouvrir les jambes au moment le plus adéquat.
Cette action, qui porte pourtant mieux le nom “décisive” qu’un nombre important de passes qui ne le sont pas vraiment, ne figurera finalement dans aucune fiche statistique. Une chose qui n’a pas l’air de déranger l’intéressé : “Le principal c’est qu’il (Lewandowski) mette des buts. Les attaquants ont besoin d’en mettre pour être en confiance, plus ils en mettent, mieux c’est pour nous.”
N°10 sans vraiment l’être totalement, João Félix a, semble-t-il, trouvé au FC Barcelone, ce que l’Atletico Madrid ou Chelsea n’ont pas su lui offrir suffisamment, à savoir une liberté positionnelle et créative. Alors que les virtuoses tel que Mesut Ozil, Dimitri Payet ou encore Isco (qui a pu profiter du talent de l’ancien benfiquiste de très près ce week-end) tendent petit à petit à disparaître, João est peut-être l’un des derniers défenseurs de ceux que l’on ne caractérise pas au premier abord par la rapidité ou l’intensité.
Ce mardi soir, le FC Barcelone accueille la modeste équipe d’Antwerp au stade olympique Lluis-Companys. Les supporters des Culers auront donc de nouveau la chance de profiter de leur nouveau joyau, avant son retour à Madrid, sauf achat définitif. Mais leur regard sera avant tout tourné sur la prestation globale de leurs joueurs sur la scène européenne. Car que ce soit lors de la saison dernière, ou celle d’avant, le Barça n’est pas parvenu à sortir de son groupe de Ligue des champions et se doit à tout prix conjurer ce mauvais sort. Dans cette fâcheuse situation, un magicien ne serait alors pas de refus.