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Seleção

La Tchéquie peut-elle menacer le Portugal ?

Ce soir à 21 heures, le Portugal fera enfin son entrée en lice dans cet Euro 2024. Pour leur premier match, Roberto Martínez et sa troupe affronteront la Tchéquie à Leipzig. Une sélection qui pourrait bel et bien poser quelques problèmes… si elle parvenait à régler les siens. 

« On croit en nous, on désire vraiment gagner cette rencontre. Mais un nul serait aussi acceptable. » Samedi dernier, le joueur tchéque David Zima révélait au micro de la presse les objectifs ambitieux de la Reprezentace pour sa première exhibition en Allemagne. Néanmoins, on peut tout de même déceler quelques signes de fébrilité dans le discours du jeune défenseur de 23 ans. 

Car si son camarade Mojmir Chytil s’est montré beaucoup plus taquin face aux caméras, la Tchéquie semble se rendre compte de ses propres limites en acceptant l’éventualité d’un score de parité. Au regard de leur parcours de qualif’, on ne peut que comprendre ce frileux élan de pragmatisme. 

Révolution de Velours

Parce que la République tchèque aurait clairement pu faire mieux, beaucoup mieux. Plongés au sein d’un groupe E largement à leur portée sur le papier (Albanie, Îles Féroé, Moldavie, Pologne), la bande à Tomáš Souček n’a pas réussi à faire mieux qu’une deuxième place. Certes, ils ont assuré l’essentiel en compostant leur billet pour l’Euro mais ils y ont aussi laissé la tête de leur coach. 

Vivement critiqué, Jaroslav Silhavy a annoncé sa démission en novembre dernier juste après avoir obtenu la qualification. Ivan Hašek, passé sur le banc de Strasbourg et de Saint-Étienne en Ligue 1 durant ses jeunes années d’entraîneur, a pris sa succession. Désormais, c’est à lui de montrer que Prague a toujours sa place sur la carte du football européen. 

Pour y parvenir, l’ancien président de la Fédération de République tchèque de football dispose de quelques atouts. Parmi eux, le capitaine, Tomás Soucek, toujours indiscutable dans l’entrejeu de West Ham. Mais aussi Patrick Schick et Adam Hložek, deux pensionnaires de l’étonnant Bayer Leverkusen version 2023 – 2024. Et si le premier n’a pas su confirmer les espoirs qui étaient placés en lui au début de sa carrière, il reste celui qui a inscrit le but le plus lointain de l’histoire de l’Euro. L’autre a l’opportunité rêvée de montrer qu’il est plus qu’un simple joueur de rotation. Le souci, c’est que l’on ne sait pas vraiment comment Ivan Hašek va articuler son onze de départ. 

Pas encore prêts ? 

En réalité, lui non plus car le technicien tchèque est encore en train de découvrir son effectif. Depuis sa prise de pouvoir le 4 janvier 2024, Ivan Hašek n’a disputé que quatre petits matchs aux commandes de la Reprezentace. Le sélectionneur a également décidé de faire table rase du passé en rappelant des joueurs qui avaient été écartés par Jaroslav Silhavy. C’est notamment le cas de Vladimir Coufal (42 sélections), qui s’était fait pincer avec deux autres de ses coéquipiers à la sortie d’une boîte de nuit après une soirée bien arrosée lors d’un rassemblement fin 2023. 

C’est donc dans ce contexte un peu chaotique que la Tchéquie part affronter le Portugal, l’une de ses bêtes noires. En effet, les deux nations se sont déjà affrontées à l’Euro en 2008 et en 2012. La Seleção est systématiquement sortie victorieuse et Cristiano Ronaldo y est allé de son but à chaque fois. En Pologne, c’est même le quintuple Ballon d’Or qui avait scellé le sort de la Tchéquie en les éliminant dès les quarts de finale. On verra s’il est encore capable de faire la même chose du haut de ses 39 balais.

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