Ce soir à 18 heures, Cristiano Ronaldo et les siens affronteront la Turquie au Signal Iduna Park. Une victoire assurerait la qualification aux Portugais et conforterait leurs chances de terminer à la première place du groupe F. Mais attention, les Turcs ont montré qu’ils n’étaient pas là pour faire de la figuration.
Dire que la Turquie a démarré son Euro 2024 sur les chapeaux de roues reviendrait à constater que l’eau, ça mouille. Un missile de Mert Müldür, un bijou d’Arda Güler… La victoire 3 buts à 1 des Rouge & Blanc face à la Géorgie lors de la première journée de ce championnat d’Europe, aura eu le mérite d’en mettre plein les mirettes aux amateurs de beau football. Mieux encore, la Turquie a définitivement prouvé qu’elle n’était plus la même qu’en 2021.
Güler et le renouveau
Parce que trois ans plus tôt, les héritiers d’Hakan Şükür s’étaient lourdement plantés à l’Euro. Ils ont même terminé à la dernière place de leur groupe derrière l’Italie, les Pays de Galles et la Suisse. Pire, les Turcs ont encaissé huit buts en trois matchs alors qu’ils étaient capables, pour beaucoup, de devenir la sensation du tournoi. Et plutôt deux fois qu’une puisque la Turquie était aussi aux abonnés absents au Qatar. Elle avait échoué en phase de barrages face… au Portugal.
Mais trêve de storytelling. Car si le Benfiquiste Orkun Kökçü et l’Interiste Hakan Çalhanoğlu sont toujours présents, les Rouge & Blanc ont fait peau neuve. Le sélectionneur Stefan Kuntz a cédé sa place à Vincenzo Montella, l’ancien coach de la Fiorentina, de l’AC Milan et du FC Séville. Le technicien italien a été chargé de faire oublier les échecs de 2021 et 2022 et pour y arriver ce dernier pari sur un football ambitieux malgré quelques pertes.
Et oui, le légendaire Burak Yilmaz est parti à la retraite. Les deux compères du Fenerbahçe Çağlar Söyüncü et Cengiz Ünder ont dû déclarer forfait sur blessure. Alors, comment faire ? La réponse tient en deux mots : Arda Güler. Débauché par le Real Madrid en début de saison contre 20 millions d’Euros, le gamin de 19 ans est un diamant brut certifié. Car même s’il n’a joué que 379 minutes avec les Merengues cette année, il est quand même parvenu à inscrire six buts. Il ne lui a pas fallu beaucoup plus de temps de jeu à l’Euro pour s’illustrer et inscrire ce qui pourrait bien être l’un des buts de l’été. On est peut-être en train d’assister à l’éclosion du futur patron de la Turquie et du Real Madrid.
Le passé, le présent et le futur
Alors pour incarner l’avenir, quoi de mieux que de décapiter le passé. Ce soir, Arda Güler en aura l’opportunité puisqu’il se tiendra face à face avec Cristiano Ronaldo, l’ancien roi de la Maison Blanche. Contre la Géorgie, le minot madrilène a déjà fait tomber un record longtemps détenu par CR7, celui du plus jeune joueur à marquer lors de ses débuts à l’Euro.
Une chose est sûre : la Turquie n’a rien à voir avec celle que le Portugal a pu découvrir lors des barrages en 2022. Bien plus séduisante, fougueuse et ambitieuse, la sélection de Vincenzo Montella semble enfin à la hauteur des promesses non-tenues. Néanmoins, les Turcs ont tout de même laissé transparaître quelques signes de fébrilité lors de leur premier match. De bon augure pour la Seleção et surtout pour Cris qui doit montrer à un mioche que son heure n’est pas encore arrivée.
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