L’Estádio da Luz accueillait hier soir la 321ème confrontation entre le SL Benfica et le Sporting CP (1 – 3). Loin d’être anecdotique, le derby de Lisbonne était plus que jamais décisif pour la suite du championnat.
L’Aigle a pris du plomb dans l’aile. Hier soir, la 13ème journée de Liga Bwin offrait aux aficionados du championnat portugais un derby de Lisbonne bourré d’enjeu. Le Benfica, avec 31 points, devait impérativement s’imposer pour ne pas être distancé par ses deux autres rivaux : le Sporting CP et le FC Porto. Finalement, ce sont les hommes Rúben Amorim qui ont réalisé la meilleure opération en revenant à égalité de points avec les Dragons (35 unités).
Le champion renverse le « favori »
« Nous ne sommes pas favoris, on apprécie ce statut. Nous allons affronter un adversaire valeureux mais nous sommes prêts. » l’entraîneur du Sporting CP, Rúben Amorim, n’a pas menti à la presse la veille du derby. Malgré le titre de champion national glané la saison passée, l’humilité était de mise chez les Lions, aussi bien en dehors que sur le terrain. Privé de leurs rocs Sebastián Coates et João Palhinha, Rúben Amorim a opté pour une philosophie pragmatique basée sur les contres-attaques.
En première mi-temps, le Benfica a tenu le ballon, 70% de possession au terme des 45 premières minutes. Pourtant, ce sont bien les Sportinguistes qui se créent les meilleures occasions. L’attaquant parisien prêté au Sporting, Pablo Sarabia, ouvre le score, servi par Pedro Gonçalves dès la 6ème minute. Pote, encore lui, trouve le montant de Vlachodimos avant que Paulinho ne se voit refuser un but pour une position de hors-jeu, juste avant de retrouver les vestiaires.
En seconde période, le Sporting déroule. Paulinho et Matheus Nunes trouvent la faille à deux reprises. Le Benfica tient toujours le ballon mais n’en fait rien. Manque de réalisme, à l’image d’une tête décroisée de Darwin Núñez qui ne trouve que l’équerre des cages gardées par Antonio Adán. Manque de chance aussi, l’Uruguayen s’est vu refusé un but pour une position illicite de son partenaire Roman Yaremchuk quelques minutes plus tard. La réduction de score de Pizzi, en toute fin de partie, résonne comme un faible lot de consolation pour Jorge Jesus et ses hommes.
Benfica éjecté de la course au titre ?
La saison est encore longue mais cette rencontre aura, sans aucun doute, des répercussions sur la finalité du classement. Le Benfica accuse désormais quatre points de retard sur ces deux principaux concurrents dans la course au titre. Pour se rattraper, les Encarnados auront l’occasion d’affronter le FC Porto juste avant le nouvel an, le 30 décembre. Quant à eux, les verts et blancs peuvent se prendre au jeu et rêver d’un deuxième titre de champion consécutif. Le 13 février prochain, le FC Porto reçoit le Sporting, une rencontre probablement déjà soigneusement entourée sur le calendrier de Rúben Amorim.