Cette année, Cristiano Ronaldo a fêté les 20 ans de son incroyable carrière en sélection. Parmi ses 200 matchs sous le maillot du Portugal, le capitaine historique de la Seleção peut se targuer d’avoir un paquet de moments légendaires à son actif. Retour sur ceux qui lui ont permis de forger le mythe CR7.
Euro 2004
Les débuts d’une future légende. À peine âgé de 19 ans, Cristiano Ronaldo dispute son premier tournoi avec le Portugal. D’abord sur le banc, son entrée en jeu face à la Grèce change rapidement la donne puisqu’il marque le seul but portugais de la rencontre (1 – 2). De nouveau remplaçant, face à la Russie, Luis Felipe Scolari le lance dans le dernier quart d’heure. Coaching payant puisque CR17 délivre une magnifique passe décisive en trivela à Rui Costa, pour sceller la victoire lusitanienne (2 – 0). Après cela, Cristiano ne quitte plus le onze. Immense en quart de finale face à l’Angleterre (2 – 2, 6 – 5 TAB), buteur et passeur décisif en demi face aux Pays-Bas (2 – 1) ; il s’écroule malheureusement en pleurs lors de la finale tragique contre la Grèce (0 – 1).
Coupe du Monde 2006
Cristiano Ronaldo a deux ans de plus, tout comme le reste de ses coéquipiers qui pour certains commencent à se faire vieux. Cette fois-ci, il est, au côté de Luis Figo, LA star de l’équipe. Auteur d’un bon premier match face à l’Angola (1 – 0), il marque ensuite sur penalty, contre l’Iran (2 – 0). En huitième de finale, le Portugal se défait des Pays-Bas, dans ce qui est aujourd’hui connu comme étant « la bataille de Nuremberg » (1 – 0). Victime d’un mauvais coup, Ronaldo sort sur blessure à la demi-heure de jeu. Remis sur pied lors des quarts de finale, il pousse pour que son coéquipier en club, Wayne Rooney, se fasse expulser. Mission réussie, puis doublement puisqu’il marque le penalty de la victoire lors de la séance de tirs au but (0 – 0, 3 – 1 TAB). En demi-finale, malgré l’élimination face à la France de Zinedine Zidane, Cris’ est auteur d’une performance XXL (0 – 1).
Euro 2012
C’est la cinquième grande compétition que Cristiano Ronaldo dispute avec le Portugal (sans compter les JO 2004). Désormais capitaine, il incarne les espoirs de toute une nation. Muet lors de la défaite contre l’Allemagne (0 – 1), puis la victoire contre le Danemark (3 – 2), il excelle lors du troisième match de groupe face aux Pays-Bas (2 – 1), en inscrivant un doublé retentissant. En quart de finale contre la République Tchèque, Cristiano est le seul buteur de la rencontre et qualifie son pays pour le dernier carré (1 – 0). La Seleção s’incline finalement face à l’Espagne aux tirs au but, au porte d’une nouvelle finale (0 – 0, 2 – 4 TAB)
Portugal – Suède, 2013
Il n’est pas question d’un tournoi cette fois-ci, mais d’une double confrontation immense, grandiose. Ce Portugal – Suède en barrage de la Coupe du Monde 2014, c’est aussi un alléchant duel opposant Cristiano Ronaldo et Zlatan Ibrahimovic. Deux immenses joueurs, deux immenses attaquants, deux immenses personnalités. Mais au jeu de qui est le plus fort, c’est Cristiano qui a fini par l’emporter. Seul buteur à l’aller ; Zlatan finit quant à lui par en mettre deux au retour. Mais CR7 n’abdique pas, et en met trois. À lui seul, il qualifie le Portugal pour le Mondial.
Euro 2016
La consécration. Le graal. En France, sur une terre si chère aux plus d’un million d’immigrés portugais, la sélection lusitanienne soulève le premier trophée de son histoire. Si l’aventure démarre difficilement pour le Portugal, le troisième match de la phase de groupe, face à la Hongrie change la donne (3 – 3). Auteur d’un magnifique doublé, Cristiano sonne la révolte au cours d’un match dantesque. Muet en huitièmes, il vient ensuite marquer le premier penalty d’une séance de tir au but remporté face à la Pologne lors du tour suivant (1 – 1, 5 – 4 TAB). En demi-finale contre le Pays de Galles, il sort vainqueur de son “match dans le match” face à Gareth Bale, en inscrivant un but puis en adressant une passe décisive à Nani (2 – 0). En finale face aux Bleus, le triple Ballon d’Or à cette époque, sort sur civière avant la demi-heure de jeu. Malgré les larmes et le désespoir de son capitaine, le Portugal finit par remporter ce match sous ses encouragements, grâce à un but d’Eder (1 – 0).
Espagne – Portugal, 2018
Pas une compétition, ni même une double confrontation. Il s’agit cette fois-ci d’un unique match face à l’Espagne, lors de la première journée de la phase de groupe du Mondial 2018. Au côté d’un Gonçalo Guedes en-deçà, Cristiano Ronaldo inscrit un premier but sur un penalty qu’il a lui-même obtenu. Avant la mi-temps, il profite d’une faute de main de David de Gea et permet au Portugal de reprendre les devants. En seconde période, les espagnols reviennent au score, et mènent par trois buts à deux. Mais Cristiano Ronaldo n’a pas dit son dernier mot. À la 88ème minute, sur coup franc, il vient parachever son excellent match en inscrivant son troisième but, sous la folie générale. Portugal 3, Espagne 3, une rencontre qui restera à coup sûr dans les annales.
Euro 2021
Ce n’est pas la compétition la plus aboutie de Cristiano Ronaldo. Ni même celle du Portugal, sorti prématurément dès les huitièmes de finale. Mais l’Euro 2021 mérite néanmoins d’être mentionné, ne serait-ce parce que Cristiano finit meilleur buteur du tournoi. Auteur d’un doublé face à la Hongrie (3 – 0), buteur et passeur malgré la débâcle contre l’Allemagne (2 – 4) puis double buteur face à la France (2 – 2), l’attaquant portugais avait presque tout bien fait. Jusqu’à l’élimination face à la Belgique de Roberto Martinez (0 – 1). Cruel.
Vous l’aurez compris, à travers ces 7 moments d’exceptions, qui conjuguent à la fois joie et déception, Cristiano Ronaldo a su faire vibrer son pays et la planète football au cours de trois décennies différentes. Dans l’histoire du ballon rond, peu de joueurs peuvent se targuer d’avoir autant porté leur équipe, dans les bonnes comme dans les mauvaises périodes. À date, Cristiano Ronaldo au Portugal, c’est 200 sélections et 123 buts. Deux accomplissements spectaculaires pour lesquels il est le recordman toute sélection confondue, et auxquels on peut ajouter 43 passes décisives. Des chiffres, des performances et des émotions à la hauteur du surnom que bon nombre de ses fans lui attribuent : goatesque. Espérons qu’il puisse continuer dans ce sens l’été prochain.