Il ne suffisait que d’un petit point au Portugal pour disputer le Final Four de la Ligue des Nations. Mais l’Espagne en a décidé autrement, et s’est imposé sur la plus petite des marges, à Braga (0 – 1).
Confiant après sa victoire face à la République Tchèque, tandis que l’Espagne s’inclinait face à la Suisse (1 – 2) le Portugal s’imaginait déjà faire partie des quatre équipes qui disputeraient la phase finale de la Ligue des Nations. Devant ses supporters, et avec une avance confortable de deux points sur la Roja, tout portait à croire que l’on allait assister à une soirée festive. Mais c’était sans compter sur ce diable d’Alvaro Morata qui a porté le costume de trouble-fête en inscrivant le but de la victoire. Dans un match très monotone, le Portugal est resté peu entreprenant face à une Espagne, égale à elle-même, qui est allé crescendo jusqu’à trouver le chemin des filets.
Une vision de jeu minimaliste…
Comme à son habitude depuis le début de son mandat, Fernando Santos a opté pour son style de jeu favori contre n’importe quelle équipe du gratin mondial : à savoir faire l’autruche défensivement et jouer en contre-attaque. Une approche qui aurait pu porter ses fruits à la fin de la 1ère période, puisque sur une transition offensive, Diogo Jota a buté sur un grand Unai Simón. Au début de la seconde période, sur une nouvelle attaque menée par l’hargneux attaquant de Liverpool, Cristiano Ronaldo a vu sa frappe contrée par le portier espagnol.
… qui ne paye plus
Au fil du match, l’Espagne a pris ses marques faisant ainsi reculer le Portugal de plus en plus. L’entrée des jeunes Catalans, Pedri et Gavi, à l’heure jeu, a donné un nouvel élan à la formation de Luis Enrique. Le Portugal, inoffensif et asphyxié par la monopolisation du ballon côté espagnol (68% de possession), n’arrivait plus à respirer. Jusqu’à en avoir le souffle coupé lorsque Alvaro Morata a inscrit le but du K.O à quelques minutes de la fin du match, au bout d’une belle réalisation collective entre Carvajal, Willams et l’attaquant des Colchoneros. Les entrées tardives de Rafael Leão et Vitinha (77′) n’ont rien donné et le Portugal a dit adieu au Final Four.
En voulant se priver du ballon dès le début de ce choc, l’ingénieur portugais de 67 ans a été – une fois de plus – pris à son propre piège. Autrefois victorieux par ce style de jeu, Fernando Santos est resté fidèle à ses principes. Cela a coûté une élimination en Nations League et installé un climat de tension à l’approche de la Coupe du Monde.