Auteur d’un but et de trois passes décisives face au Luxembourg, Bruno Fernandes continue sur sa belle lancée avec le Portugal.
S’il ne fallait retenir qu’un seul joueur portugais depuis plusieurs mois, c’est bien lui : Bruno Fernandes. Pourtant, l’histoire d’amour entre le Portugal et le milieu de 29 ans à mis du temps avant de devenir idyllique. Longtemps conspué, critiqué, remis en cause ; Bruno se voyait reprocher, entre autres, son manque d’efficacité et son nombre important de déchets. Mais aujourd’hui, tous ses vilains défauts semblent avoir été corrigés. La mire a été réglée et les poubelles jetées.
Pendant la Coupe du Monde 2022 déjà, et malgré l’élimination de la Seleção en quarts de finale, il a été le meilleur joueur de l’équipe. Avec 2 buts et 3 passes décisives, il s’est notamment illustré face à l’Uruguay, par son implication statistique évidente, mais aussi par son activité impressionnante.
Depuis, Bruno Fernandes continue dans ce sens. Après 6 matchs lors de ces éliminatoires, il est déjà impliqué dans 9 des 24 buts inscrits par le Portugal. Impressionnant sur coup de pied arrêté, sur son jeu long, aux abords de la surface ou lorsqu’il est en position de centre : le mancunien distille un nombre incalculable de bons ballons. Face au Luxembourg, il a, par exemple, été l’auteur de 7 passes clés. Une unité derrière son propre record dans ces qualifications (8 face au Liechtenstein).
Dans le dernier tiers, le portugais est un danger permanent, une arme de destruction massive. Et ça, Roberto Martinez l’a bien compris. Fini Bruno Fernandes plus bas sur le terrain en phase de construction. Sa zone, c’est devant. Il est ensuite capable, par la frappe ou par la passe, de faire des différences colossales. Son leadership et son goût de l’effort font aussi partie de ses principales qualités. C’est par exemple lui qui vient chiper la balle lors du deuxième but face au Luxembourg.
Contre la Slovaquie, et alors que la majorité de l’équipe passe à côté de son match, lui est au rendez-vous. Et c’est son but, à la suite d’un numéro de soliste, qui vient offrir la victoire au Portugal. L’été prochain, Bruno Fernandes aura 30 ans. Déjà. Alors s’il s’est peut-être révélé un poil trop tard, profitons de lui, tant qu’on le peut encore. Car à ce niveau, très peu de milieu de terrain peuvent s’asseoir à sa table.
