Ce soir, le Portugal s’est incliné en quarts de finale de cet Euro 2024 face à la France. Flemme de vous faire un récit exhaustif de la soirée car c’est inutile. Il n’y a qu’un seul constat : la Seleção a déçu. Encore.
On va faire court. Pas besoin d’abreuver cet article de statistiques qui n’ont pas de sens. Pas besoin non plus de théoriser sur les possibilités tactiques qu’il y avait à disposition de Roberto Martínez (à moins que vous ne souhaiteriez sciemment vous faire du mal, dans ce cas bon courage). Et c’est encore moins nécessaire de se demander ce qui a fonctionné ou pas. Au bout du compte, quoi que je puisse écrire dans ce papier, le résultat restera le même. Dès demain, le Portugal et Cristiano Ronaldo rentreront inexorablement chez eux. Comme en 2022, 2021, 2018… Fernando Santos n’est peut-être plus là mais l’histoire se répète, en boucle.
La faute à qui ?
Après l’échec cuisant de la Coupe du monde 2022 et l’élimination surprise de la compétition face au Maroc, les Portugais espéraient le départ de Fernando Santos. Le vieux fou s’était mis les Ronaldistes à dos en le mettant sur le banc, puis son pays tout entier en échouant aux portes du dernier carré qatari. Mais, quand on y réfléchit deux minutes, le cœur du problème et des nombreuses critiques n’étaient pas là. Ce qui était frustrant, c’est l’incapacité du Portugal à s’illustrer dans les moments clutchs malgré un onze de départ cinq étoiles. Bernardo Silva, Bruno Fernandes, Rafael Leão… C’est incontestable, sous Fernando Santos les Lusitaniens ont troqué le statut d’éternel outsider pour celui de favori.
Alors, après son départ, tout le monde attendait un sélectionneur capable de faire jouer cette sélection au niveau attendu. Finalement, la FPF a jeté son dévolu sur Roberto Martínez. On était directement en droit d’avoir quelques doutes sur le bonhomme. Il n’a pas su emmener la fameuse génération dorée belge au sommet, au contraire. L’Espagnol a subi les fractures de son vestiaire en optant pour des décisions aussi lisses que son crâne et en s’écroulant de plus en plus fort, de plus en plus vite lors des grands rendez-vous.
En sachant cela, ce n’est pas étonnant de voir le Portugal quitter cet Euro dès les quarts. Pourquoi ? Parce que RIEN n’a changé. Une nouvelle fois, la Seleção est éliminée sans avoir montré grand chose. Sans même avoir battu une nation digne de ce nom. Alors oui, monsieur Martínez a claqué son fameux 10/10 lors des phases de qualifications, cool. Mais, sauf votre respect, contre le Liechtenstein, le Luxembourg et l’Islande, Fernando Santos en aurait sûrement fait autant.
Bref. Ce soir, je vous écris sous les klaxons des supporters français et si je dois tirer une leçon de cet échec, ce serait la suivante : seul le résultat compte. Parce qu’on peut très bien célébrer une qualification en demi-finale sans avoir marqué le moindre but dans une phase de jeu pendant cinq matchs. Le but c’est de survivre, de continuer à exister encore un peu. Justement, l’EdF de Didier Deschamps jouit de cette force et c’est sûrement pour cette raison qu’elle parvient à remporter les confrontations couperet contre de grosses nations. En ce qui concerne le Portugal, on attend toujours. On attendait sous Santos, on attendra encore longtemps sous Martínez.