À quelques instants de la fin de la rencontre entre le Portugal et la Bosnie hier soir (3 – 0), Otávio est entré en jeu à la place de Bernardo Silva et a été copieusement sifflé par l’Estadio da Luz. Son sélectionneur, Roberto Martínez, et ses coéquipiers sont venus prendre sa défense.
Comme João Mario trois mois auparavant, qui s’était fait huer à l’Estadio José Alvalade, Otávio a à son tour été la cible de sifflements, cette fois-ci à l’Estadio da Luz. La similitude entre ces épisodes : ces deux joueurs sont entrés en jeu dans les pelouses des clubs rivaux auxquels ils appartient. Après la rencontre, Roberto Martinez a déploré l’incident, la fédération portugaise a quant à elle publié un communiqué afin de défendre le milieu de 28 ans.
Pas de place à la rivalité au sein de la Seleção
En conférence de presse d’après-match, le sélectionneur du Portugal a jugé la bronca contre le joueur du FC Porto comme étant problématique : « C’est difficile de voir un joueur qui n’a pas le soutien de ses supporters. C’est une situation problématique. Je n’avais jamais vu une ambiance aussi spectaculaire pour un match de sélection nationale. Mais le fait de mêler la rivalité entre les clubs dans une rencontre de la Seleção n’aide pas notre équipe. Pour moi, la rivalité dans le championnat portugais est une très bonne chose néanmoins quand le Portugal joue, ce ne sont pas des joueurs de clubs, ce sont des joueurs de la sélection nationale. »
Interrogé en zone mixte, João Palhinha a également été interrogé à ce sujet et a demandé à certains supporters de faire preuve de bon sens : « Il faut que l’attitude de certaines personnes présentes dans les tribunes change. Ils doivent faire preuve de civisme. C’est triste d’assister à des choses comme celle-ci au Portugal. »
Double buteur de la soirée, Bruno Fernandes espère que ce genre d’action ne se répétera plus : « Nous (les joueurs) représentons le Portugal. On se bat tous pour la victoire et c’est désagréable d’entendre des sifflets en plein match. Je prends en exemple le cas qui vient de se passer avec Otavio mais aussi celui avec João Mario à l’Estadio José Alvalade. J’espère que ce type d’incident ne se répètera plus. »
Enfin, le président de la FPF, Fernando Gomes, a publié un message afin de remettre les pendules à l’heure : « Je regrette profondément que pour la deuxième fois, un joueur qui joue sous les couleurs des Quinas soit sifflé dans un stade au Portugal. Otávio est un des nôtres. On doit exiger à tous les Portugais de toujours soutenir ceux qui portent le maillot du Portugal. »