Le Benfica découvrait hier son adversaire en seizième de finale d’Europa League : Arsenal. Alors que les résultats des lisboètes sont en dents de scie, Arsenal n’est guère en meilleure forme. Une double confrontation incertaine qui aura lieu le 18 et 25 février prochain.
« Arsenal ne m’empêche pas de dormir »
Jorge Jesus : « J’ai le plus grand respect pour Arsenal mais ça ne m’empêche pas de dormir. Je ne perd pas confiance et je n’ai pas peur quant à nos chances de passer ce tour. On a les capacités, tout en sachant que nous serons opposés à un grand adversaire. Si tu n’as pas les moyens de passer Arsenal, tu ne peux pas non plus espérer remporter la Ligue Europa. »
Un discours optimiste ?
Le Benfica a connu des moments compliqués en cette première partie de saison. Un phénomène illustré par les défaites contre Boavista (3 – 0) ou Braga (3 – 2). Sans omettre les victoires poussives, à l’image de celle acquise contre le Paços de Ferreira dans le temps additionnel et la douleur (2 – 1). Actuellement, les rouges pointent à la deuxième place de Liga NOS avec 21 points, derrière le Sporting Portugal qui compte 23 unités. Entre carences défensives et blessures, les hommes de Jorge Jesus peuvent s’estimer heureux de siéger là.
En Europe les résultats ne vont pas non plus dans le sens du technicien portugais. Nous pouvons notamment évoquer les scores de parité accrochés face aux Rangers et au Standard de Liège (2 – 2). Si les adversaires sont toutefois honorables, ils sont loin de ce que représente l’institution d’Arsenal. La victoire contre les Polonais de Poznań (4 – 0) et la qualification, viennent seules percer un ciel nuageux.
Arsenal : au bord de la rupture ?
Mikel Arteta (entraîneur Arsenal) : « Voici mon torse, frappez-moi, vous en avez le droit car nous ne gagnons pas »
Sur la route des Portugais se dressent des Anglais qui tiennent à peine debout. Quinzièmes de Premier League, l’époque des invincibles est définitivement révolue. À la place de Thierry Henry ou de Denis Bergkamp, se trouvent sur le front de l’attaque des Gunners : Aubameyang, Nicolas Pépé ou Alexandre Lacazette, en panne d’inspiration. Les trois attaquants sont en peine cette saison et cumulent un pauvre total de six buts en championnat.
En point d’orgue de cette déchéance londonienne, Granit Xhaka porte l’étendard d’une gloire écorchée. Expulsé lors de la défaite 1 à 0 contre Burnley ce dimanche, le suisse a attrapé au cou le milieu défensif adverse Ashley Westwood. Un fait de jeu qui a suscité l’aigreur de son coach Mikel Arteta : « Granit Xhaka a clairement fait une erreur qui va nous coûter cher. La façon dont le match se déroulait, la domination que nous avions, nous étions performants, c’est un match que nous devions clairement gagner. Et, avec 10 joueurs, cela rend les choses évidemment beaucoup plus difficiles. (…) Granit a dépassé les limites. »
Patrice Evra, maintenant consultant sur Sky Sports, nous rapporte les mots de Thierry Henry sur le milieu de terrain d’Arsenal : « Je ne peux pas regarder Xhaka être le capitaine de mon équipe. » Si le temps n’est pas au beau fixe dans la capitale portugaise, la pluie s’est emparée de Londres.