Ils étaient trois entraîneurs portugais sur la ligne de départ, ils sont toujours trois à la fin de la première étape. Rui Vitória (Égypte), José Peseiro (Nigeria) et Pedro Gonçalves (Angola) sont parvenus à qualifier leurs équipes respectives pour les 8es de finale de la CAN 2023, après une phase de groupes bien différente pour chacun d’entre eux.
Rui Vitória, la force pas tranquille
Pour sa première expérience en tant que sélectionneur, Rui Vitória n’a pas fait dans la demi-mesure au moment de choisir quelles couleurs il irait défendre. À la tête du pays le plus couronné du continent africain, le technicien de 53 ans était même parvenu jusqu’ici à montrer des signes très encourageants. Nommé après une contre performance de son prédécesseur en phase de qualifications pour cette Coupe d’Afrique des nations, il est venu redresser la barre et qualifier son équipe avec brio.
Tombé dans un groupe relevé mais à la portée de l’Egypte, composé du Mozambique, du Ghana et du Cap Vert, l’ancien entraîneur du SL Benfica n’a pourtant pas montré les mêmes signes de solidité. Surpris d’entrée de compétition en arrachant le nul face au Mozambique dans les derniers instants du match (2 – 2), il n’a pas su faire mieux contre le Ghana lors de la deuxième journée (2 – 2). Sans Mohamed Salah, blessé, face au Cap Vert, il croyait tenir sa première victoire dans le temps additionnel, avant d’être rattrapé sur le gong (2 – 2).
Seconds du groupe B avec 3 points seulement, les Egyptiens sont qualifiés pour les 8es de finale mais devront certainement composer sans leur meilleur élément jusqu’à la fin du tournoi. Il affronteront le second du groupe F (Maroc, RD Congo, Tanzanie, Zambie) au prochain tour.
José Peseiro, le minimaliste
Attendu au tournant après des débuts compliqués, José Peseiro a montré d’énormes signes de fébrilité dès le premier match du Nigéria face à la Guinée Équatoriale (1 – 1). En réaction, le portugais a bouleversé ses plans initiaux et changé le système de son équipe, qui est passée d’un 4-2-3-1 à un 3-4-3.
Ce choix, porté vers la défensive, a vivement été critiqué au vu de l’arsenal offensif des Super Eagles. Pourtant, le Nigeria a retrouvé le chemin de la victoire depuis. Sur la plus petite des marges, d’abord face à la Côte d’Ivoire (0 – 1) puis la Guinée-Bissau (0 – 1), les coéquipiers de Victor Osimhen se sont qualifiés pour la suite du tournoi et affronteront le Cameroun en 8es de finale (27/01).
Pedro Gonçalves, la surprise
Avant le début de la compétition, les résultats antérieurs de Pedro Goncalves ne laissaient présager pareille phase de poules. En septembre dernier, la presse locale annonçait même que l’entraîneur de 47 ans était en instance de départ et qu’une réunion avait eu lieu pour qu’il quitte la sélection.
Finalement maintenu à son poste, il est parvenu avec ses hommes à surprendre le continent dès leur entrée en lice en accrochant l’Algérie (1 – 1). Les Palancas Negras se sont ensuite imposés face à la Mauritanie lors de la journée suivante (2 – 3), grâce notamment à Gelson Dala, auteur d’un magnifique doublé.
Déjà qualifiés pour les 8es avant leur match face au Burkina Faso, les Angolais n’ont pas fait dans la demi-mesure et sont allés chercher la première place du groupe en l’emportant deux buts à zéro. Au tour suivant, ils affronteront une équipe qualifiée parmi les meilleurs troisièmes.