Hier soir, le Portugal a terminé sa préparation pour l’Euro 2024 en s’imposant face à l’Irlande (3 – 0). La Seleção s’apprête désormais à rejoindre l’Allemagne, à moins d’une semaine de son entrée en lice dans la compétition… Cristiano Ronaldo intouchable, une défense pas totalement au point ou encore une jeunesse qui envoie des signaux positifs ; voici cinq choses à retenir de ces trois matchs amicaux.
Cristiano Ronaldo toujours au top
Il ne lui a fallu qu’une heure pour dissiper tous les doutes. Contre l’Irlande ce mardi, le quintuple Ballon d’Or a inscrit un doublé en l’espace de dix minutes, sans sourciller. Deux superbes lucarnes, mais aussi une implication évidente dans le jeu de la Seleção, qui poussent à croire – si tant est que ces fameux « doutes » existaient réellement dans l’esprit de Roberto Martinez – , qu’il sera bel et bien titulaire à l’Euro 2024. Son absence face à la Finlande et la Croatie ne lui aura même pas été préjudiciable. Que ce soit Diogo Jota ou Gonçalo Ramos, aucun de ses concurrents directs n’a semblé pouvoir apporter une réponse identique à celle de l’attaquant d’Al-Nassr sur le terrain, malgré ses 39 printemps. Il nous avait déjà mis la puce à l’oreille en marquant dix buts lors de la phase de qualifications. Voilà pourquoi il ne faut jamais l’enterrer trop vite.
Les jeunes en confiance
Entre João Neves, qui aura joué 167 des 270 minutes de cette préparation, Francisco Conceição, auteur de deux passes décisives face à la Finlande, ou encore António Silva, Nuno Mendes et Gonçalo Inácio, qui ont eux aussi eu l’opportunité de gagner des points ; Roberto Martinez a démontré qu’il avait confiance en ses jeunes pousses. Comme Renato Sanches en 2016, l’un d’eux pourrait revêtir une importance toute particulière ce mois-ci. L’avenir qu’ils représentent nous le dira.
La défense est friable…
Quatre buts encaissés lors des deux premières rencontres, huit sur les cinq derniers, la défense portugaise a connu des jours meilleurs. La complémentarité entre Rúben Dias et ses jeunes compères semble encore limitée, voire tirée par les cheveux. Le roc des Sky Blues peut néanmoins compter sur le retour de Pepe, présent face à l’Irlande, et qui, en l’espace de 45 minutes, a montré qu’il était encore d’une importance capitale au sein de cette équipe portugaise.
… mais pas Diogo Costa
Numéro 1 depuis un peu plus de deux ans, Diogo Costa sort d’une première compétition internationale compliquée. Excellent avec le FC Porto, qu’il pourrait quitter d’ici peu, le portier n’avait pas montré la même aisance au Qatar et s’était rendu coupable de quelques erreurs plus ou moins préjudiciables. Mais ces derniers jours, tout semble être rentré dans l’ordre. Solide face à la Croatie, au point de recevoir les félicitations de son sélectionneur malgré la défaite, son jeu au pied et sa sérénité ont fait du bien à l’équipe.
Imprévisible
Roberto Martinez a joint les actes à la parole. Soucieux que son équipe soit imprévisible et « flexible tactiquement », le technicien espagnol a profité de ces trois matchs amicaux pour réaliser des tests. Trois compositions de départ différentes, une défense tantôt à quatre, tantôt à trois, deux avants-centres alignés sur la pelouse, João Félix en 10, ou encore João Cancelo plus axial… la Seleção a porté de nombreux costumes, et deviner celui qu’elle portera face à la République tchèque n’est pas chose aisée. On est loin de l’époque où Fernando Santos était parfois buté sur de curieuses idées…