Quelques semaines après son arrivée à Rome, et son retour en Italie, José Mourinho semble d’ores et déjà s’être adapté au club qui a vu grandir l’illustre Francesco Totti. Des débuts encourageant qui ne demandent donc que confirmation.
“L’environnement romain est compliqué. Il vous envoûte, vous enveloppe et vous fait dormir”. C’est par ces quelques mots, forts et lourds de sens, que Fabio Capello, légende du football et entraîneur de l’AS Roma de 1999 à 2004, décrivait l’atmosphère à laquelle joueurs et entraîneurs sont confrontés. Là-bas, tout est spécial. Les supporters, les entraîneurs, les joueurs, la presse, pas un seul des acteurs liés à ce club n’y est indifférent. Quoi de mieux donc qu’un Special One pour pouvoir la dompter ?
José Mourinho bon élève
Arrivé cet été après avoir été licencié de Tottenham, José Mourinho est venu prendre la succession de son compatriote Paulo Fonseca, pour qui l’aventure fut aussi belle que compliquée. Sourire aux lèvres, remerciements à foisons, ode à la ville, à ses habitants et aux supporters; le technicien portugais n’a pas fait dans la demie mesure. Quand certains y voient une stratégie de communication contrôlée, d’autres évoquent ici les prémices d’une union sacrée, bienvenue compte tenu de la tension environnante. La vérité, elle, semble bien plus modérée et tangue à se trouver davantage à mi-chemin, entre calcul et amour sincère. À ces belles paroles, José n’a cependant pas omis de dresser le bilan inquiétant de la Louve la saison dernière. 7ème de Serie A, à 29 points du vainqueur du championnat et à 16 de la quatrième place. Bien trop insuffisant pour le club qui n’avait plus connu pire classement depuis la saison 2011-2012. Une éternité.
Mais cette 7ème place, décevante en somme, a cependant permis à la Roma d’accrocher les barrages de l’Europa Conference League, nouvelle compétition récemment lancée par l’UEFA. L’équipe romaine a dû faire face aux turcs de Trabzonspor, qu’ils ont défaits plutôt aisément (5-1 au cumul). Quand la plupart des équipes italiennes ont disputé 6 rencontres, l’AS Roma en a joué 8. Pour cette raison que le Mou a donc mis en place un turn-over lui permettant de pouvoir jouer sur tous les tableaux. Le principal intéressé a cependant précisé que bien qu’il souhaite remporter cette compétition, la priorité reste au championnat.
En route pour une 8ème victoire ?
7 victoires sur les 8 rencontres disputées, 22 buts marqués, 7 encaissés; le début de saison de l’AS Roma est encourageant. Son premier revers face à l’Hellas Vérone (2-3), a cependant mis en lumière ses faiblesses; à savoir une défense parfois friable et une domination qui tend parfois à s’inverser. Pas plus tard que face à l’Udinese, les romains se sont mis à jouer le temps lors des 20 dernières minutes en faisant preuve d’une certaine friabilité.
Contre la Lazio de Maurizio Sarri, la Roma s’apprête à affronter un adversaire qui réalise un début de saison compliqué. À domicile, les Biancocelesti feront tout pour remporter ce derby de légende. L’AS Roma quant à elle, aura à cœur de confirmer son bon début de saison.