Passé d’excellent footballeur au caractère bien trempé à véritable paria à bannir de tous les stades, retour sur le pire jour de la vie de Pepe dans ce cinquième épisode du calendrier de l’Avent.
S’il est aujourd’hui unanimement reconnu pour sa longévité et sa compétitivité à toute épreuve, il fut un temps où Pepe était considéré comme le footballeur le plus dangereux du monde. Un titre à peine usurpé puisque le défenseur de 40 ans est l’auteur de l’un des pétages de plomb les plus scandaleux de l’histoire récente du football. Magneto.
Les faits se sont déroulés le 21 avril 2009. Pepe, qui évolue dans les rangs du Real Madrid à cette époque, est titulaire face à Getafe lors de la 32ème journée de la Liga BBVA. Cette rencontre est très importante pour lui et ses coéquipiers puisqu’ils sont à la lutte avec le FC Barcelone pour le titre de champion d’Espagne, et qu’ils comptent quelques points de retard sur les Catalans. La défaite n’est donc pas permise.
Pourtant, à un quart d’heure de la fin du match, et alors que le score est de deux buts partout, Javier Casquero, attaquant de Getafe, reçoit le cuir aux abords de la surface et s’apprête à disputer un face-à-face avec Iker Casillas. Pepe, qui compte un léger retard sur son vis-à-vis, se décide en urgence à le bousculer, ce qui provoque instantanément un déséquilibre chez son adversaire, qui tombe.
Conscient de la “gravité” de son geste, à un moment si important, et de la possible sanction arbitrale qui pourrait s’en suivre, le défenseur portugais devient incontrôlable. Il assène d’abord un premier coup de pied dans les jambes de Casquero, puis un second dans son dos, avant de revenir à la charge, de lui tirer les bras et les cheveux, de lui marcher dessus à deux reprises, puis de pousser le visage d’un second azulone et d’en frapper un troisième…
Le lendemain dans la presse football, tout le monde ne parle que de lui. Les vidéos de cette agression, pour laquelle il a été logiquement exclu, font le tour du monde, notamment sur la plateforme YouTube où il est qualifié de psychopathe ou encore d’animal. Trois jours plus tard, la fédération espagnole annonce sa suspension pour une durée de 10 rencontres.
Logique pour certains, pas assez pour d’autres, il n’en reste pas moins que ce triste épisode a contribué à ce que Pepe ait longtemps traîné une image de fou furieux. Heureusement aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre, et c’est davantage pour ses prouesses en Coupe du monde ou en Ligue des champions que l’on évoque le nom de l’un des plus grands défenseurs de l’histoire du ballon rond.
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