Le Portugal a été tenu en échec sur la pelouse de la Croatie (1-1). Debrief salé.
No Ronaldo, no party ? Non, c’est une blague, Ronaldo était bien là à l’Euro 2024 et son zéro pointé en nombre de but ne sera pas oublié de sitôt. « Ah bon, ça commence directement comme ça ? », me diriez-vous ? Oui, les daubes portugaises me tapent sur le système. Sinon, ce soir, on a vu un Portugal à deux visages. Un plutôt séduisant en première, puis un ramassis de rien du tout en seconde. Un peu comme face à la Pologne si l’on inverse les deux périodes.
Heureusement, on a eu le temps de profiter de quelques excellents joueurs de ballon. João Félix, Tomás Araujo, Vitinha, c’est du très propre. Surtout les deux premiers nommés. L’un ne joue pas à Chelsea, mais nous a fait du Leo Messi. L’autre disputait son premier match avec la Seleção, mais donnait l’impression d’être là depuis quatre/cinq piges.
Pour ce qui est de négatif – j’aurai aussi pu souligner le bon match de Nuno Mendes ou Rafael Leão, mais ça devient une habitude pour eux en sélection -, on a eu la confirmation que Nélson Semedo et José Sa sont trop limités. La manière dont l’un gère son dos et l’autre son rapport à l’espace, est assez préoccupante. Capitaine du soir, João Cancelo n’a pas été bon non plus.
Un autre qui n’a pas été bon, c’est Roberto Martinez. Déjà sa compo. Une défense à cinq avec trois latéraux dont Nuno Mendes, qui est encore titulaire comme s’il n’était pas fragile, tout ça pour lui donner un rôle de troisième défenseur central, on souffle. Francisco Trincão, pourtant très en forme avec le Sporting CP, n’a même pas eu le droit de fouler la pelouse, malgré une bonne entrée face à la Pologne.
Mais le pire dans tout ça, c’est la gestion de Geovany Quenda. 17 ans seulement, et le petit est déjà très fort. Roberto Martinez le sait. Il n’en finit plus de le féliciter à chaque conférence de presse. Pourtant, il ne l’avait initialement pas convoqué. Il a fallu qu’il laisse au repos Ronaldo, Bernardo et Neto pour qu’il intègre la Seleção, comme si Semedo, Otávio et d’autres méritaient davantage d’être là. Alors ce soir, il a démarré sur le banc et s’il entrait en jeu, il aurait pu devenir le plus jeune joueur à fouler la pelouse sous le maillot portugais, devant un certain Paulo Futre. Mais Roberto Martinez n’en avait rien à Futre (lol).
Non seulement il ne l’a pas fait jouer et lui a préféré Diogo Dalot, mais en plus il n’a même pas utilisé son cinquième changement, histoire de bien faire comprendre à Geovany qu’il s’en tamponne de ses excellentes perf, même contre Manchester City.
Bref, on ne retrouvera le Portugal qu’en mars 2025. Et c’est tant mieux.
Photo by Justin Setterfield/Getty Images