Vainqueur de la Turquie puis de la Macédoine du Nord, le Portugal s’est qualifié pour la Coupe du Monde. Retour sur trois aspects particulièrement encourageants pour la suite.
Privés de leur sélection pendant quatre longs mois, les supporters portugais ont pu retrouver leurs joueurs qui se sont de nouveau réunis avec pour objectif de réparer la déconvenue de novembre dernier. Vainqueur en finale de la Voie C face à la Macédoine du Nord, c’est désormais chose faite. Le Portugal a disputé deux rencontres, n’a pas été totalement souverain, mais a montré quelques signaux positifs, que voici.
Un entrejeu sublimé
Fernando Santos a décidé d’abandonner l’idée d’esseuler Bernardo Silva sur le flanc droit de l’attaque, et de le réintroduire dans le cœur du jeu, là où le mancunien fait le mieux parler son football. Face à la Turquie, un peu moins contre la Macédoine du Nord, le petit prodige a brillamment su interpréter chaque moment de la rencontre. À ses côtés, João Moutinho, que beaucoup ont tendance à trop vite enterrer, mais qui en tant que meneur de jeu reculé, a pu conjuguer son talent et son expérience pour nous sortir deux prestations de très grand niveau. Le trentenaire est toujours là, et du haut de ses 144 caps, il est une légende absolue du Portugal.
Deux nouvelles têtes dans le onze
Cette trêve internationale du mois de mars a également été l’occasion pour Fernando Santos d’opérer deux changements majeurs dans son équipe. En repositionnant Bernardo Silva dans l’axe, l’ingénieur a choisi Otávio pour animer l’aile droite. Titulaire de la nationalité portugaise depuis tout juste un an, le joueur du FC Porto a parfaitement répondu aux attentes placées en lui. Il a même été au-delà des espérances.
De manière assez inattendue, Diogo Costa a également été incorporé dans le onze. Alors que l’apparition d’Otávio peut s’expliquer par la désertion à son poste, les buts de l’équipe étaient gardés par Rui Patricio, qui jusqu’ici, n’a jamais fait faux bond sous le maillot du Portugal. Diogo Costa, c’est un pari sur l’avenir, risqué, mais qui au vu de ses deux prestations – et de son jeu au pied – s’avère pour le moment payant.
Ronaldo décomplexé
Fait assez rare pour être souligné, Cristiano Ronaldo n’a pas fait trembler les filets adverses durant cette trêve internationale. Pourtant, là où l’on a pu sentir que c’était parfois une obsession pour lui, il a été durant ce mois de mars moins attiré par le chemin du but et plus enclin a participé au jeu. Passeur décisif pour Bruno Fernandes face à la Macédoine du Nord, très important notamment dans ses déviations face à la Turquie, Ronaldo se plie davantage au poids du temps et cela lui réussit plutôt bien. Espérons pour lui et pour le Portugal, qu’il puisse continuer à se montrer altruiste, tout en restant toujours aussi excellent devant le but qu’à l’accoutumé.
