Deux ans après son arrivée en terre milanaise, Rafael Leão semble enfin répondre aux attentes placées en lui. Son début de saison remarquable pourrait pousser Fernando Santos à le convoquer pour la première fois.
« Rafael Leão peut nous faire gagner n’importe quel match. » Un poil caricaturale, la déclaration de Stefano Pioli n’a néanmoins rien d’anodine. Un mois après la reprise des compétitions, son poulin affiche depuis, un niveau que l’on lui a souvent prédit, mais qui ne s’exprimait jusqu’ici que de façon épisodique. Cette saison, le jeune portugais semble avoir briser son plafond de verre. Celui d’une certaine nonchalance, d’un sérieux souvent remis en question par les observateurs. Certes, les débuts de saison canon peuvent être trompeur, mais ce serait se fourvoyer de banaliser ce que réalise le natif d’Almada.
Titulaire en puissance
Attendu comme l’avant-centre providentiel lors de son arrivée à Milan, c’est bien sur le côté gauche que ce dernier s’éclate. Ses caractéristiques, à savoir son aisance pour éliminer ses différents vis-à-vis, sa pointe de vitesse ou son explosivité, correspondent parfaitement aux besoins de son équipe, qui se veut plutôt protagoniste. Leão brille, pèse, et gouverne. Tandis que seul devant, esseulé, il n’a que très peu convaincu.
Pas plus tard que face à l’Atletico Madrid en Ligue des Champions, il est venu ouvrir le score malgré la défaite de son équipe. Avec ce premier but dans une compétition qu’il découvre (couplée à sa passe décisive face à Liverpool lors de la première journée) il est venu balayer, d’un revers du pied, la présupposition qui consiste à survaloriser l’expérience au profit d’un talent qui ne demande qu’à s’exprimer.
Quid de la sélection ?
À 22 ans, Rafael Leão n’a encore jamais porté le maillot de la sélection portugaise. La faute entre autre à son statut en club, et à une concurrence plutôt bien établie. Il semblerait cependant compliqué, au vu de sa forme récente, que Fernando Santos décide de se passer une énième fois de l’ancien sportinguista. Dans une équipe souvent confrontée à des blocs bas et regroupé, qui ont tendance à souvent mettre la Seleção en difficulté, le profil de Leão, davantage adepte de la percussion, de la provocation que des centres, pourrait s’avérer être un atout de taille. Ses concurrents actuels, à savoir Diogo Jota et Gonaçalo Guedes si l’on s’appuie sur la dernière convocation du sélectionneur, semblent cependant jouir d’un crédit plus important. La décision n’appartient maintenant qu’à un seul homme, Fernando Santos, qui devra trancher de sorte à répondre du mieux possible aux besoins du Portugal.