Défait ce mercredi par la Real Sociedad (3 – 1), le SL Benfica dit déjà au revoir à la Ligue des champions après seulement quatre journées disputées. Retour sur les deux tiers d’une campagne européenne désastreuse.
Sur la pelouse de la Real Sociedad, le SL Benfica a semble-t-il oublié qu’au pays de la corrida, certaines couleurs sont déconseillées. Les Encarnados étaient trop rouges, le taureau a chassé le torero. Un but, puis deux et enfin trois, en vingt minutes, il n’en a fait qu’une bouchée.
Déjà bien maigres après trois défaites sans marquer le moindre but, les derniers espoirs de qualifications pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions se sont envolés sur ce quatrième revers. Éliminé de cette compétition, le club peut encore se rabattre sur la Ligue Europa. Un lot de consolation de luxe, mais qui, en l’état des choses, semble inaccessible.
Pourtant, rien ne laissait présager un tel naufrage. Quart de finaliste lors des deux dernières éditions, les hommes de Roger Schmidt avaient notamment fait très bonne impression la saison dernière en chipant la première place d’un groupe relevé, composé du PSG ou encore de la Juventus. Ce n’est que sur le chemin de l’un des futurs finalistes qu’ils ont fini par tomber.
Cette année, malgré la perte de certains joueurs importants, tels qu’Alejandro Grimaldo ou encore Gonçalo Ramos, Benfica s’était considérablement renforcé avec, entre autres, le retour d’Angel Di Maria. Au poste d’entraîneur, le technicien allemand, grand artisan de la conquête du championnat la saison dernière, avait quant à lui pu continuer de bénéficier de la confiance totale de ses dirigeants. Très prometteur lors de ses premiers mois à la tête de l’équipe, il avait néanmoins connu quelques trous d’air, finalement sans conséquence pour la course au titre malgré une grosse frayeur à quelques journées du sprint final.
Aligné avec le discours de son président Rui Costa, l’ancien du PSV Eindhoven avait donc toutes les cartes en main pour parfaire son équipe et corriger les quelques défauts de celle-ci. Des expectatives très vite enterrées par des résultats européens catastrophiques, et des performances globalement décevantes. Même dans sa communication, Schmidt s’est perdu.
Après la rencontre face à la Real, Di Maria est venu prendre la défense de son entraîneur et rejeter la faute de ce cataclysme sur les joueurs. Pourtant, malgré toutes les bonnes intentions de l’argentin, le sort de son entraîneur pourrait être scellé d’ici quelques jours puisque le SL Benfica reçoit son voisin : le Sporting CP. En cas de défaite dans ce derby, la sentence serait certainement irrévocable. Lui-même le concède à demi-mot.