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Analyse

Bruno Lage, le Loup Alpha de Wolverhampton

Bruno Lage, tout sourire.

Arrivé cet été après le départ de son compatriote Nuno Espirito Santo, Bruno Lage a très vite dû s’adapter aux exigences du championnat anglais. Nouvelle tête de proue d’un projet ambitieux qui s’était mis à battre de l’aile, il tente aujourd’hui de relever un défi des plus divertissant à suivre.

Lorsqu’un portugais est contraint de quitter le navire, un autre vient le remplacer. Voici l’une des règles d’or qui régit l’équipe de Wolverhampton depuis son rachat. Avec l’assistance de Jorge Mendes, le board compte sur bon nombre de lusitaniens. Les derniers en date : José Sà, Francisco Trincão (en prêt avec option d’achat), et donc l’entraîneur Bruno Lage. Sans club depuis qu’il a été démis de ses fonctions à Benfica, le jeune coach de 45 ans s’est laissé séduire par les Wolves, dans un contexte particulièrement propice pour lui et ses compatriotes.

Lancé dans le grand bain

Cette saison, l’équipe de Wolverhampton n’a clairement pas été gâtée par le calendrier. Lors des trois premières journées de Premier League, elle s’est d’abord déplacée à Leicester, avant de recevoir Tottenham puis Manchester United. À peine arrivé, Bruno Lage est donc lancé dans le grand bain. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas passé loin de la noyade. Les trois rencontres se concluent toutes par le même résultat : à savoir une défaite sur le plus petit des scores, un but à zéro. Pourtant, les Wolves ne déméritent pas. L’équipe est systématiquement celle qui tire le plus (17 à 9 contre Leicester; 25 à 8 contre Tottenham; 15 à 10 contre les Red Devils), mais elle ne parvient pas à trouver le chemin des filets; syndrome d’un terrible manque d’efficacité.

Néanmoins, les observateurs sont unanimes sur un point : les pensionnaires du Molineux Stadium ont évolué sous la houlette de l’ancien adjoint de Carlos Carvalhal. Le jeu proposé est attractif, et ce ne serait qu’une question de temps pour que la tendance s’inverse. Lors de la journée suivante, face à Watford, ils l’emportent deux buts à zéro. Une légère bouffée d’air frais qui ne dure pas puisque l’équipe retombe dans ses travers, contre Brentford (0-2). Après cinq journées de championnat, Wolverhampton pointe à la 16ème place.

Tendance inversée

Malgré le temps mis à sa disposition, la situation se tend légèrement pour Bruno Lage. Mais porté par des préceptes bien établis depuis le début de la saison, par le retour en forme de Jimenez, et par un léger facteur chance, la tendance s’inverse totalement lors des cinq journées suivantes. Ironiquement, lors de chacune de ces rencontres, Wolverhampton se retrouve cette fois-ci à être l’équipe qui frappe le moins. Et pourtant, elle ne perd pas. Mieux encore, elle remporte quatre d’entre elles.

Dominée par Southampton, elle finit par l’emporter (0-1), avant de réitérer ce résultat contre Newcastle quelques jours plus tard (2-1). Contre Aston Villa, les Wolves sont menés deux buts à zéro à la 79ème minute de jeu. La sentence semble être irrévocable. Mais c’était sans compter sur Romain Saïss et Conor Coady, qui en renard des surfaces, sont venus successivement marquer pour recoller au score en moins de cinq minutes. D’un coup franc détourné, Rúben Neves est venu conclure l’incroyable comeback des Loups.

Résumé de la Remontada de Wolverhampton.

Lors de la 9ème journée, face au Leeds de Marcelo Bielsa, mal-en-point et en mal de point cette saison, les Wolves pensaient repartir avec la victoire, avant l’égalisation de Rodrigo sur penalty, à la 93ème minute. Enfin hier soir, lors de la dernière rencontre en date contre Everton, les Wolves ont renoué avec la victoire. La nette domination en première période leur ont permis de marquer deux buts coup sur coup, et de n’en encaisser qu’un seul lors de la seconde mi-temps. Une victoire qui a valu une belle scène de joie de Bruno Lage.

Ces cinq rencontres aux résultats positifs, qui, à une époque où le temps accordé aux entraîneurs est toujours très limité, permettent ainsi à l’équipe de Bruno Lage d’être positionné à la 7ème place. Il va ainsi bénéficier de bien plus de temps pour tenter, pourquoi pas, d’accrocher l’Europe en fin de saison.

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