Ayant hérité d’un tirage abordable pour l’Euro 2024, le Portugal est considéré comme le grand favori de sa poule. Mais l’est-il réellement ?
« Le Portugal est le grand favori de ce groupe, sans aucun doute. » Ces par ces mots, que l’on peut juger aussi honnêtes que langues de bois – comme pour éviter de se porter la poisse – que le directeur général de l’équipe de la République Tchèque, Erich Brabec, a analysé la poule F dans laquelle on retrouve également la Turquie et le vainqueur du barrage C (Georgie, Grèce, Luxembourg ou Kazakhstan). Lui le sait bien. En 2022, les Tchèques avaient affronté la Seleção à deux reprises et s’étaient inclinés par deux puis quatre buts à zéro. En 2023, l’équipe dorénavant dirigée par Roberto Martinez est encore plus forte. Assez pour être favorite de son groupe ? Tout porte à croire que oui.
Un groupe abordable
Dans cette phase de groupes, le Portugal jouera d’abord contre la République Tchèque, le 18 juin. Comme dit précédemment, les deux équipes s’étaient déjà rencontrées en 2022, lors de la Ligue des nations. Les coéquipiers de Tomáš Souček se sont ensuite qualifiés après une phase éliminatoire somme toute assez compliquée, où la Pologne et la Moldavie ont joué les troubles fêtes jusqu’au bout.
Le 22 juin, les portugais affronteront ensuite la Turquie qui sera certainement l’équipe la plus compliquée à manœuvrer. En mars 2022, lors des barrages de la Coupe du monde, les deux nations s’étaient engagées dans une bataille folle, qui aurait pu tourner bien différemment si Burak Yilmaz avait marqué son penalty pour le deux partout. Matheus Nunes était finalement venu mettre le troisième but de son équipe afin de parachever la victoire de la Seleção (3 – 1). Remontés à bloc, les Turcs ont ensuite terminé premiers de leur groupe des éliminatoires. Et tout le monde y est passé : Croatie, Pays de Galles et même l’Allemagne en match amical.
Enfin, le 26 juin, le Portugal fera face au vainqueur du barrage C qui sera la Géorgie, la Grèce, le Luxembourg ou le Kazakhstan. Parmi ces quatre équipes, les Lusitaniens ont déjà affronté les Luxembourgeois, lors des qualifications, qu’ils avaient pulvérisé six puis neuf à zéro. Parmi les trois autres sélections, aucune ne semble pouvoir les déranger.
Sur le papier, le Portugal part grand favori et Roberto Martinez lui-même conçoit que le tirage leur est favorable. Une seconde place pourrait donc être considérée comme un échec. Mais attention, en 2016 puis en 2021, les joueurs de Fernando Santos, sélectionneur à l’époque, avaient terminé troisièmes de leur groupe. C’est la règle du meilleur troisième leur avait permis de poursuivre la compétition (vainqueur en 2016, 8es en 2021). Celle-ci sera toujours en vigueur l’année prochaine. Espérons qu’ils n’aient pas à repasser par cette fâcheuse étape.