Après pratiquement 20 ans de carrière, Ricardo Quaresma a laissé derrière lui le souvenir d’un joueur aux gestes plus fous les uns que les autres. Parmi eux, sa marque de fabrique : la fameuse trivela. Mais… d’où est-ce que ça vient ?
La virgule de Ronaldinho, la roulette de Zinédine Zidane, la spéciale d’Arjen Robben… L’art du geste signature est un héritage parfois tout aussi marquant qu’un Ballon d’Or ou une Coupe du monde. Et si Ricardo Quaresma ne jouit pas de l’un des palmarès les plus marquants de l’Histoire de ce sport, c’est même plutôt le contraire, son nom sera au moins éternellement associé à la trivela.
Une cicatrice d’enfance
Il suffit de jeter un œil aux highlights du Cigano pour se rendre compte de la fluidité du geste. Face à la Belgique en 2007 (4 – 0), Quaresma avait régalé les caméras d’un superbe crochet derrière la jambe d’appui dans l’angle de la surface des Diables Rouges, avant de décocher un extérieur tout droit dans la lunette. Puis, si les gens n’étaient pas encore convaincus de sa maîtrise, l’ancien du FC Porto va récidiver lors de la Coupe du monde 2018 face à l’Iran (1 – 1). Pourtant, si la trivela est un délice pour les mirettes, l’histoire derrière est un peu triste.
« J’avais un problème quand j’étais gamin, j’avais les jambes arquées. Alors je devais me faire opérer mais pour cela il fallait de l’argent, que nous n’avions pas à l’époque. Je me suis donc habitué à tirer comme ça » confiera Ricardo Quaresma dans une interview pour la chaîne Canal 11. « Alors, je tirais constamment la balle de l’extérieur du pied. Encore aujourd’hui, c’est difficile de faire une passe normale pour moi. C’est devenu une habitude. »
Pendant toute sa période de formation au Sporting Portugal, les entraîneurs vont s’arracher les cheveux à cause de ça. Finalement, après une carrière bien moins belle que ce qui lui avait été prédit, c’est peut-être la trivela qui permettra au nom de Quaresma de perdurer dans le temps. Et s’il ne sait pas combien il en a mis au total, il sont plus beaux que ceux de Luka Modrić pour sûr. Non, le débat n’est pas ouvert.
