Retraité des terrains de foot depuis 2016, Cristóvão Ramos, a accepté de revenir sur sa carrière pour As Quinas. De son départ très jeune vers le Portugal en passant par de chaudes ambiances européennes, jusqu’à sa nouvelle vie, il s’est longuement confié à nous, dans le cadre d’une nouvelle interview exclusive !
Salut Cristóvão ! Pourrais-tu te présenter, dans un premier temps, à nos lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore.
Bonjour à tous. Je m’appelle Cristóvão Ramos, je suis né le 25 mars 1983 à Lyon et je suis d’origine portugaise. J’ai vécu dans ma ville natale jusqu’à mes 16 ans puis je suis partie au Portugal.
Sa formation et son début de carrière
Peux-tu nous raconter ta formation ?
J’ai commencé à l’Olympique Lyonnais jusqu’à ce que je parte au Portugal. Une fois arrivé, j’ai joué à Beira-Mar pendant deux saisons, puis le FC Porto m’a recruté.
Tu as dû côtoyer de très bons joueurs à Porto, qui sont ceux qui t’ont le plus marqué ?
Je n’ai pas eu la chance de jouer avec l’équipe première mais je me suis entraîné avec eux quelques fois… C’était à l’époque de Deco, Jorge Costa, Vitor Baia, Costinha, quand ils ont gagné la Ligue des Champions. J’ai cependant joué avec Thiago Silva qui évoluait avec la réserve du FC Porto lorsque j’y étais, c’est vraiment un très bon joueur… Mais celui qui m’a le plus marqué est sans doute Deco.
Après le FC Porto, tu pars au Penafiel puis à Leixoes sous forme de prêt, ce sont tes premières années en pro. Comment les as-tu vécu ?
Ça n’avait pas trop mal commencé… J’ai fait 11 apparitions avec Penafiel si mes souvenirs sont bons, mais j’ai vite été arrêté à cause de 2 opérations aux hernies, j’ai alors été prêté à Leixoes… J’ai évolué durant trois saisons en deuxième division avec la réserve de Porto, donc l’adaptation à la première division a été un peu compliquée. C’était une autre intensité et la qualité de jeu était supérieure évidement.
Sa carrière loin du Portugal
Tu pars ensuite pour Chypre, comment se sont établis les contacts et comment s’est passé ton adaptation ?
J’avais un ami qui jouait là-bas et il avait parlé de moi à un agent qui m’a ensuite contacté. J’étais assez réticent à l’idée d’aller jouer à Chypre, mais je suis allé tenter ma chance. Mon adaptation s’est super bien passé, il y avait déjà trois portugais dans l’équipe, ce qui m’a grandement aidé.
Le championnat Chypriote est peu connu en France, que peux-tu tu nous dire dessus ?
Ce n’est évidemment pas le même niveau qu’en France ou au Portugal, mais il y a quand même 4-5 bonnes équipes dans le championnat. On a d’ailleurs pu constater ses dernières années qu’il y a souvent une équipe Chypriote en coupe d’Europe. C’est un championnat dans lequel on aime jouer au ballon et qui n’est pas trop axé sur le physique.
Tu connais également ces années-là tes premières expériences européennes, comment tu pourrais décrire ces ambiances ?
En effet, j’ai eu la chance de faire tous les ans les barrages de l’Europa League, même si ce ne sont que les tours préliminaires, on ressent les ambiances des grands soirs avec des stades toujours pleins. En 2014 lorsque j’évoluais à l’Omonia Nicosie, nous avions manqué la qualification en phase de poule à la dernière minute contre le Dynamo Moscou de Mathieu Valbuena…
Après quelques années, tu pars pour la Bulgarie et le Levski Sofia. L’adaptation a-t-elle été aussi facile qu’à Chypre ?
Encore une fois il y avait un portugais dans l’équipe, ça facilite beaucoup les choses. C’est un pays, un championnat et une mentalité totalement différente.
Le championnat Bulgare est-il plus élevé en terme de niveau ?
Je ne pourrais pas dire si le niveau est plus élevé ou non, c’est assez différent. C’est plus axé sur le physique avec quelques bonnes équipes.
Entre deux expériences à Sofia, tu as été à Konyaspor en Turquie, mais tu n’as quasiment pas joué. Que s’est-il passé ?
Je ne me suis pas du tout adapté à la Turquie… Le coach avait ses joueurs préférés et certains étaient très bons. Il faut être honnête et assumer que les joueurs présents étaient meilleurs que moi. Il y avait Gekas (international grec) ou Alexander Hleb (passé par le FC Barcelone entre autres…).
Après un retour de 6 mois à Sofia, tu retournes à Chypre, cette fois à l’Omonia Nicosie. C’était une priorité pour toi de revenir à Chypre ?
Oui c’en était vraiment une, le pays me plaisait et j’y suis toujours d’ailleurs, je suis resté habiter ici. À l’époque j’ai eu une proposition de l’Omonia Nicosie, qui est l’un des plus grands clubs du pays, donc je suis revenu.
Pour toi, quelle a été ta meilleure saison, autant sur le plan individuel que collectif ?
Au Levski Sofia, l’équipe a réalisé une très bonne saison, mais malheureusement nous avons perdu le titre lors de la dernière journée et aussi la finale de la coupe. Une victoire aurait suffi en championnat, mais nous avons fait match nul. Ce fut quand même une bonne saison.
Cristovao Ramos et la Seleção
Venons-en à l’équipe nationale, tu as été convoqué pas mal de fois avec les équipes de jeunes. Comment as-tu vécu cela ? Ça a dû être un grand honneur pour toi.
Oui j’ai été sélectionné avec les U19, les U20 et les U21. Ma première sélection est arrivée quand j’ai rejoint Porto et ça a été une grande joie pour moi. J’ai eu la chance de jouer avec Hugo Almeida, Ricardo Quaresma, Raul Meireles entre autres, ils étaient déjà très fort à l’époque. Représenter notre pays est un motif de fierté.
Ricardo Quaresma est-il le meilleur joueur avec qui tu as évolué ?
Je pense que oui, mais je n’ai joué qu’en sélection avec lui. Sinon je pense qu’en club le meilleur avec qui j’ai évolué est Nuno Assis, l’ancien joueur de Benfica.
Ta carrière est maintenant derrière toi, que fais-tu de ta nouvelle vie ?
Cela fait trois ans que j’ai ouvert mon magasin de vêtements ici à Chypre.
As-tu fais une croix sur le football ?
Non, je m’en suis juste un peu écarté pour le moment.
Pour terminer, as-tu une anecdote à nous raconter sur ta carrière ou sur ceux que tu as pu connaitre dans le football ?
Une chose qui m’a vraiment marqué, ce sont les supporteurs du Levski Sofia. Il y a eu pas mal d’épisodes avec eux mais le plus marquant est qu’après un match nul, ils nous ont barré la route du retour pour monter dans le bus et frapper les joueurs… Mais tout c’était bien terminé au final !
Toute l’équipe d’As Quinas tient à saluer et remercier Cristóvão pour son implication et sa sympathie durant notre échange !
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