L’ancien international Portugais, retraité depuis 2016 et désormais agé de 39 ans, José Miguel Aguiar plus couramment appelé dans le monde du football « Miguelito » a accepté de se confier à AsQuinas sur sa carrière et sa nouvelle vie d’agent pour ProEleven !
Salut José ! Comment as-tu commencé le football ?
Olà Joshua, j’ai commencé le football à l’académie de formation du Varzim SC mais à l’époque j’étais trop léger donc j’ai dû quitter le club. J’ai continué le football dans la rue et en participant aux tournois de ma ville. Puis un entraineur de Rio Ave m’a proposé un essai que j’ai réussi et je suis donc resté à Rio Ave.
Tu es passé par toutes les équipes de jeunes de Rio Ave jusqu’à tes débuts en professionnel. Qu’est ce que ça t’as fais de réussir dans ton club formateur ?
C’est une grande satisfaction et un honneur pour moi d’avoir réussi à devenir professionnel, surtout lorsque l’on sait à quel point c’est difficile… Mais avec beaucoup de travail, d’humilité et de persévérence j’y suis arrivé.
Après Rio Ave, tu pars au Nacional. Comment cela s’est fait et pourquoi as-tu quitté Rio Ave ?
Car à l’époque le Nacional Madeire était un club qui se battait tous les ans pour les places européennes.
Tu as senti une grande différence entre les deux clubs ?
La seul différence que j’ai pu noter est la construction de l’équipe autour de joueurs avec beaucoup de qualités. Mais les méthodes de travail étaient relativement les mêmes.
Ton club d’après est d’une dimension totalement différente, en effet, tu rejoins le SL Benfica. Comment as-tu vécu ce moment ?
Ce fut un moment de grande satisfaction, c’est un rêve qui se réalisait. On connait tous l’énorme dimension du Benfica mais en faire partie fait prendre encore plus conscience de la grandeur de cette institution. Je l’ai vécu comme un accomplissement de l’objectif de jouer un jour pour une grande équipe qui était un de mes rêves.
Ton entraineur là-bas a été Fernando Santos, comment fonctionnait-t-il ? Cela a-il été une surprise pour toi qu’il accomplisse de si grandes choses avec la Seleção ?
Oui, l’entraîneur qui a misé sur moi à Benfica était monsieur Fernando Santos et à l’époque on pouvait voir beaucoup de qualité dans le travail qu’il développait, mais à l’époque Benfica n’était pas le club qu’il est aujourd’hui, il était en phase de croissance. C’est notamment ce qui a fini par affecter le travail de monsieur Fernando Santos, finissant par ne pas rester longtemps au club.
Concernant le titre de champion d’Europe, je n’ai pas été surpris car il y avait beaucoup de qualité dans son travail et également chez les joueurs de la sélection.
Tu n’est resté qu’un an à Benfica. Quelles sont les raisons d’un passage aussi court ?
Parce qu’en tant que footballeur, j’ai toujours voulu être là où les personnes aimaient ce que je faisais et en même temps me sentir bien dans ce club. En bref, j’aimais sentir de la part des clubs que j’étais toujours utile et de ma part aussi pour eux, car les contrats que je signais étaient toujours à long terme et ce n’était pas ce qui me faisait rester attaché aux clubs. Et c’est fondamentalement ce qui s’est passé, à la fin de la première année, j’ai senti que je n’aurais pas beaucoup d’opportunités et que ce n’était pas ce que je voulais pour ma carrière (que je sois dans un grand club).
Tu n’es également resté qu’un an à Braga. Pour les mêmes raisons ?
Oui, mes raisons de rester dans les clubs pendant une courte période étaient toujours dues à ce fait. Au bout de 6 mois à Braga, ils m’ont dit qu’ils ne comptaient pas beaucoup sur moi pour l’année suivante et comme je l’ai déjà dit, quand j’ai vu que ce n’était pas utile, j’ai essayé de voir ma situation pour aller dans un club qui me voulait.
Après cela, tu va au Maritimo puis à Belenenses, tu te sentais bien ces fois là ?
Oui, tant à Maritimo qu’à Belenenses, je suis revenu pour jouer au football. Dans les deux clubs, je jouais régulièrement, c’est ce que j’aimais et ce que je recherchais: de la stabilité.
Après deux années à Setubal, tu tente une expérience à l’étranger. Comment cela s’est fait ?
Oui, j’étais au Vitória FC durant deux bonnes saisons, je suis par la suite parti à Chypre (Apollon Limassol) où j’ai remporté la coupe chypriote. Fondamentalement, ce qui me manquait dans ma carrière c’était cette expérience à l’étranger. J’aimais y jouer et y vivre et je me sentais désolé de ne pas y être resté plus d’années, mais certains problèmes physiques ne m’ont pas permis de continuer.
As-tu ressenti une grande différence entre les deux championnats ?
Oui, par rapport au niveau du championnat, de la qualité des joueurs présent. Les dernières années ont vu arrivés beaucoup de joueurs Portugais, Espagnols et Argentins, ce qui permet d’élever le niveau du championnat.
Tu es assez vite revenu au pays, ta terre natale te manquait ?
Oui aussi, mais je suis une personne qui s’adapte bien, ce n’est pas à cause de ça. Mais le manque d’opportunités à l’étranger, dû au fait que l’année d’avant je me suis blessé et à l’âge que j’avais à l’époque, qui, bien que n’étant pas très vieux, a dû peser dans le manque d’opportunités qui existait.
Le reste de ta carrière fut assez tranquille, as-tu aimé tes dernières années en tant que footballeur ?
Oui j’ai aimé mes dernières années de professionnel et j’ai essayé de profiter de tous les moments et de les vivre intensément. En général, je peux dire que j’étais heureux de faire ce que j’aimais le plus et je peux dire que j’ai eu une belle carrière avec un chemin intéressant.
Miguelito avec la Seleção
Tu as été sélectionné avec les équipes de jeunes, qu’est-ce que cela représente pour toi ?
C’est un très grand motif de fierté pour moi, même si j’aurais bien aimé jouer avec les A. Mais on connait les difficultés d’intégrer la Seleção quand on ne joue pas dans une grande équipe.
Tu as pu côtoyer Cristiano Ronaldo le temps d’une sélection (19 novembre 2002, Portugal U21 2-0 Grèce U21), quelle est ton opinion sur lui ?
Je l’ai côtoyé au début de sa carrière, il avait déjà d’énormes qualités et c’était un garçon très poli, très humble et qui travaillait déjà dur pour devenir la personne qu’il est aujourd’hui.
Tu as pu côtoyer également Ricardo Quaresma, Hugo Almeida et tant d’autres… Quel est pour toi le meilleur joueur avec qui tu ai évolué ?
C’est très dur de répondre à cette question, j’ai jouer avec tellement de bon joueurs que c’est impossible pour moi de n’en désigner qu’un seul (rire).
Dernière question, que fais-tu desormais ? Ton après-carrière se déroule bien ?
Oui ça se passe très bien, je travaille pour une agence de joueur « ProEleven » qui était mon agence quand j’étais moi même encore un joueur.
Très bien, je te remercie pour cet échange, pour ta sympathie et surtout le temps que tu nous as accordé.
C’est moi qui te remercie pour ton invitation et pour t’être souvenu de moi.