Le haut du classement tient dans un mouchoir de poche. Avec le Sporting Portugal en tête avant la rencontre (19 points), le Benfica dauphin est à 3 points du leader et Braga qui pointe à la troisième place avec 12 points… La rencontre de ce soir, avait tout pour être l’un des premiers chocs décisifs pour l’avenir du titre. Une rencontre qui opposait le SL Benfica de Jorge Jesus au Sporting Braga de Carlos Carvalhal.
L’escroquerie Otamendi
Une rencontre serrée, où les espaces peinent à être créé. Voilà la manière dont on peut définir le début de la rencontre, où seule une étonnante retournée de Vertonghen vient pointer le bout de son nez dans le premier quart d’heure.
Pourtant, un homme va faire la décision : Otamendi. Alors que les problèmes défensifs du Benfica avait déjà été pointés du doigt durant la semaine, l’ancien citizen, se fend d’une superbe relance droit sur André Castro, qui sert Iuri Medeiros. Le portugais se joue de Samaris et de Nuno Tavares avant de déposer le ballon d’une belle frappe enroulée dans le petit filet gauche de Vlachodimos.
Estimant que cette erreur et son expulsion prématurée face aux Rangers ne suffisait pas, Otamendi récidive. En effet, il découvre l’axe et laisse la zone libre pour Al Musrati qui sert Francisco Moura, qui n’a plus qu’à crucifier Vlachodimos et porter le score à 2 – 0.
Ce n’est pas tout, passionné de restauration, Otamendi régale encore une fois Moura pour le doublé. Cette fois, il sème minutieusement le doute dans la tête de Vlachodimos qui aurait pu relancer proprement sur Otamendi, si il s’était simplement écarté pour offrir une solution au gardien grec. 3 – 0, le début de cauchemar de jeudi dernier à l’Estadio da Luz, revient hanté la mémoire des lisboètes. 9 buts en match, le bilan défensif inquiète.
Seferovic : le presque-héros
Il était à quelques centimètres d’être le héros du soir, comme l’a été Darwin Nùñez jeudi dernier face aux Rangers en Europa League. Seferovic, entré à la mi-temps à la place d’Everton, en manque de créativité, aurait pu littéralement corriger Otamendi.
Il réduit d’abord la marque sur une passe décisive de Rafa Silva à la 68’, un but qui aurait pu paraître anecdotique… Jusqu’à la 86’ où le suisse a fait douter les bracarenses, avec sa 6ème réalisation de la saison, en portant le score à 3 – 2. Le Benfica s’immisce alors dans l’esprit de son adversaire, pourtant solide dans l’entrejeu depuis le début des hostilités. La rencontre est relancée.
À la 94ème minute, dans les dernières secondes du temps additionnel, Seferovic exulte après avoir catapulté un missile sous la barre de Matheus… Avant de comprendre que le drapeau de l’arbitre assistant s’était levé, à raison, puisque le fer de lance de l’attaque du SLB était effectivement en position illicite. 3 – 2, score final.
Braga : le pragmatisme.
7 tirs, 5 cadrés et 40% de possession de balle. Le Sporting Braga a rendu une copie pragmatique mais qui n’en est pas moins honorable. Solide dans la quasi-totalité des compartiments du jeu, le club do Minho, a joué juste. Toujours en sachant exploité la moindre faille chez son adversaire et Ricardo Esgaio s’est même improvisé professeur de danse en faisant littéralement valser le gardien Odysseas Vlachodimos à la 32′.
On peut tout de même leur reprocher un léger manque de créativité, l’attaquant de pointe Paulinho, convoqué par Fernando Santos lors du prochain rassemblement avec le Portugal, n’a quasiment pas été trouvé. Ils s’implantent justement dans la course pour le titre en Liga Nos après le naufrage face à Leicester jeudi dernier (4 – 0).
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